C’est fait, la page Zida est derrière nous . Le nouveau premier ministre, Paul Kaba Thiéba est déjà au four et au moulin. Il accorde des audiences, effectue des visites de terrain, en vue de panser les plaies. C’est bien, c’est encourageant, mais une question demeure. Y aura-t-il de passation de charge avec le premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida?
Alors que des ministres ont été installés par le secrétaire général du gouvernement, le premier ministre, Paul kaba Thiéba ne l’a pas été du tout. On ne sait pas pourquoi. La seule certitude, le chef du gouvernement entrant est allé saluer le sortant dès son arrivée à Ouagadougou, le 7 janvier dernier. Cela a-t-il suffit?
A ce jour, fusent une foultitude d’interrogations. On se demande, entre autres, s’il y a des points d’achoppement sur certains dossiers. C’est tout le sentiment qu’on a surtout qu’on sait que dès son catapultage à la tête de la primature, le lieutenant-colonel Zida a commencé à violer, avec insouciance, les textes qui régissent le fonctionnement de l’administration publique. On retient surtout qu’il s’est fait bombarder général et procéder à des nominations fantaisistes.
Pas seulement, il a enjambé la règlementation générale des marchés publics qui fixent les conditions de recours par entente directe, portant ainsi un coup dur aux finances publiques. On dénombre près de 40 milliards de F CFA entre le premier et l’avant dernier conseil des ministres du gouvernement de la transition.
A l’époque, Beyon Luc Adolphe TIAO, nommé premier ministre le 18 avril dernier, a effectivement pris fonction le 22 avril, en remplacement du sortant, Tertius ZONGO, sous la direction du secrétaire général du gouvernement sortant, promu ministre de l’habitat et de l’urbanisme, Yacouba Barry.
Vivement des explications et des clarifications sur cette zone d’ombre. Surtout que les nouvelles autorités ont promis une gestion vertueuse.
Anderson Koné
BURKINA Demain