Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) organise du 9 au 10 mars 2016, un sit-in de 7h à 10h pour dénoncer les conditions « déplorables » de travail.
Selon le secrétaire général de la sous-section Syntsha, Hamadi Konfé, le Syntsha a décidé d’observer ce sit-in, après plusieurs démarches infructueuses.
Et il envisage d’organiser une marche vers le ministère de la Santé le vendredi 11 mars pour exiger la mise en œuvre d’un plan cohérent de développement visant à faire du CHU de Yalgado un établissement moderne au service du public.
Le DG de Yalgado, Robert Sangaré a estimé que les revendications ne sont pas fondées.
Il a déclaré qu’une dizaine de technologistes biomédicaux (TBM) est formée chaque année à l’Ecole nationale de santé publique (ENSP). Pas seulement, 703 agents ont été formés sur 25 thématiques 2014 et 448 agents sur 6 thématiques en 2015.
«Toutes les filles et garçons de salle, environ 400 ont été formés à Yalgado entre 2012 et 2013 à l’accueil et à l’humanisation en milieu hospitalier», a-t-il soutenu, en précisant que le secrétaire général du Synthsa a bénéficié d’un stage individuel à Ville-Evrard et Clermont-Ferrand en 2014 aux frais et à la charge de Yalgado.
Puis, le Directeur général a affirmé que les mauvais comportements, les mauvaises utilisations usent les équipements. «On invente des pannes, des ruptures artificielles de réactifs, tout simplement pour dire à des patients, il faut aller à tel endroit. Des rendez-vous kilométriques sur des arguments qui ne tiennent pas», a-t-il déploré.
Pour finir, Robert Sangaré a martelé qu’il n’est pas raisonnable d’assurer la charge médicale des agents et leurs familles. De ses explications, il a suggéré de créer une mutuelle, avec une subvention de démarrage de 1 000 000 de FCFA, inscrite dans le budget de 2016.
LES REVENDICATIONS DU SYNTSHA
Le Syntsha réclame le renforcement des effectifs du personnel du CHU-YO de médecins spécialistes, de technologistes biomédicaux (TBM), la formation continue le personnel, la dotation des services biomédicaux en équipements de qualité et en quantité, la mise en place d’un plan de maintenance approprié des équipements pour éviter les pannes intempestives, l’application du système d’exonération pour les personnels, leurs époux (es), leurs ascendants et descendants conformément au consensus entre la direction du CHU-YO et la sous-section Syntsha.
Joachim Lompo
BURKINADEMAIN.COM