C’est en compagnie d’anciens et nouveaux alliés que le nouveau-ancien Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè, Zéphirin Diabré a signé ce jeudi 10 mars 2016 à Ouagadougou, sa rentrée politique. Et en entendre Diabré et ses lieutenants, le CFOP jouera pleinement son rôle de contre-pouvoir.
«Vous entendrez parler de cette opposition ». Elle est courte cette phrase prononcée ce jeudi 10 mars 2016 par Zéphirin Diabré, Chef de file de l’Opposition politique (CFOP), lors de sa conférence de presse ; mais elle semble traduire l’état d’esprit de l’opposition burkinabè face au nouveau pouvoir.
Avec le renfort enregistré avec l’arrivée de certains caciques de l’ancienne majorité, notamment Achille Tapsoba du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ou Gilbert Noel Ouédraogo de l’Alliance pour la démocratie et la fédération /Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), Diabré entend donc mener pleinement le rôle de contre-pouvoir qui incombe au CFOP.
« En tant qu’opposants, dit-il, nous allons apprécier les actions et les actes posés par ceux qui sont au pouvoir. Il y aura toujours des erreurs de leur part, des manquements et ce sera notre rôle de le souligner auprès de l’opinion », assure-t-il.
Une opposition républicaine
Sur la question des Kolwéogho, Diabré pense qu’elle traduit la défaillance à assurer la sécurité publique. Pour ce qui est du problème de l’emploi, le CFOP suivra de près les engagements pris par le président Roch March Christian Kaboré de créer 700 000 emplois durant le quinquennat.
Mais, il n’est pas question de compter sur lui pour conduire une opposition hors-la –loi. Avec lui, ce sera toujours une opposition républicaine.
L’opposition n’est pas, explique-t-il, «une rébellion ni un groupe armé, encore moins un groupe de putschistes».
Pour rappel, c’est le 27 janvier 2016 que l’Assemblée nationale a désigné par une résolution Zéphirin Diabré comme nouveau Chef de file de l’opposition burkinabé, au regard des 33 sièges de député engrangés par son parti, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) aux législatives du 29 novembre 2015.
Mathias Lompo
Burkina Demain