Le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda, a animé une conférence de presse, le 15 mars 2016 à Ouagadougou. Il est revenu sur le saccage du Palais de justice à Diapaga, l’arrestation des Koglwéogo à Fada N’gourma et les dérapages de la brigade territoriale de Gendarmerie de Cinkansé.
« Nous lançons un appel à la population et à toute association quelle que soit sa dénomination et relevant du ressort de notre Cour d’appel, pour dire qu’il est du devoir de tout citoyen de dénoncer au Procureur du Faso ou à la police judiciaire tout comportement contraire à la loi. Parce que nous sommes dans un Etat de droit où le droit de rendre justice a été confié à la seule institution judicaire qui rend d’ailleurs justice au nom du peuple, il n’est pas tolérable qu’une justice privée s’instaure à côté de celle étatique », a déclaré d’emblée le procureur général Laurent Poda.
Il a averti que si des individus enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, ils seront poursuis et la loi sera appliquée.
« Les textes que nous appliquons là, ce n’est pas nous qui les confectionnons. Que nous soyons contents ou pas, nous sommes obligés de les appliquer. Les textes, nous les appliquons, qu’ils soient bons ou pas, cela ne nous regarde pas ».
De ses explications, si les textes sont en déphasage avec la volonté populaire, la faute revient au législateur, à l’assemblée nationale qui vote les lois, mais pas aux magistrats.
Joachim Batao
BURKINADEMAIN.COM