Triste a été la journée du jeudi 17 mars au Niger où les électeurs se préparaient tranquillement à retourner aux urnes le dimanche prochain dans le cadre du second tour de la présidentielle du 21 février. Coup sur coup, le pays a subi sur plusieurs fronts des attaques terroristes attribuées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et à Boko Haram. Bilan : quatre éléments des forces de sécurité tués et des blessés.
Selon le ministre nigérien de l’intérieur, Hassimi Massaoudou, trois gendarmes du Niger ont péri ce jeudi dans l’ouest du pays, à Dolbel à la frontière avec le Burkina, au cours d’une attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Un autre militaire nigérien a également été tué dans un attentat kamikaze attribué cette fois à Boko Haram à l’est du pays, précisément à Dosso, à la frontière avec le Nigéria, toujours selon le ministre Massaoudou. Et ce n’est pas tout.
«Des kamikazes se sont fait exploser au contact d’un détachement, faisant un blessé grave qui a succombé et deux blessés légers», a encore expliqué le ministre nigérien de l’intérieur.
Conjuguer les efforts dans la lutte contre le terrorisme dans la région
Ces attaques meurtrières au Niger interviennent à quelques trois jours du second tour de la présidentielle prévu pour le dimanche 20 mars 2016. Une situation qui pourrait porter un coup dur à la mobilisation des électeurs nigériens, surtout dans un contexte où l’opposition a ouvertement appelé au boycott de ce second tour.
Ces attaques rappellent surtout qu’aucun pays de la région ne devrait se sentir à l’abri d’éventuelles terroristes. En tout cas, ce n’est pas la Côte d’Ivoire, frappée quatre jours plus tôt à Grand-Bassam avec au total une vingtaine de morts, qui dira le contraire.
Plus que jamais, les Etats doivent conjuguer leurs efforts de lutte contre le terrorisme. On ne le dira jamais assez, l’union fait la force.
Martin Philippe
Burkina Demain