Le Cadre d’Expression Démocratique (CED) a organisé une conférence de presse, ce vendredi 18 mars 2016 à Ouagadougou. Au menu des échanges, le deal de parcelles, le soupçon de blanchiment d’argent, le versement de bonus aux dirigeants de la Transition, l’affaire des Kolwéogo.
Les leaders du mouvement ont exigé, sans délais, la publication de la liste des 18 bénéficiaires de parcelles, l’annulation pure et simple de l’attribution de celles-ci et que les responsabilités soient situées sur la violation de l’article 73 de la Constitution qui stipule que « pendant la durée de leurs fonctions, les membres du gouvernement ne peuvent directement ou indirectement acheter ou prendre part à bail tout ce qui appartient à l’Etat (…) ».
Se félicitant de l’annulation du décret de nomination de l’ancien Premier ministre Zida comme ambassadeur aux Etats-Unis, et le limogeage du directeur général de la SONATUR, ils ont encouragé le maintien du cap, tant au niveau du gouvernement que de la justice. « Des moyens doivent être mis à la disposition de l’ASCE/LC pour poursuivre tous ceux qui ont indument pris un centime de franc ou un cm2 de domaine public », a soutenu Pascal Zaida.
Abraham Badolo, lui, a dénoncé des Organisations de la société civile (OSC) qui ont soutenu l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, alors qu’elles savaient que le sieur ne jouait pas son rôle. Et de leur demander de sortir pour parler maintenant.
« Aujourd’hui, je me réjouis parce que beaucoup de choses commencent à sortir. Nous les défions ! Qu’ils sortent dire qu’ils ne sont pas complices de ce qui se passe aujourd’hui », a renchéri Badolo.
Se prononçant sur une autre question d’actualité, Abraham Badolo a dit que le Burkina ne veut pas de milices, car c’est comme cela que Boko Haram a commencé. A l’en croire, la rébellion en Côte d’ivoire aussi a commencé comme les Koglweogo. fort de son argumentation, il a appelé les dirigeants à prendre leurs responsabilités.
Joachim Batao
BURKINADEMAIN.COM