Les organisations professionnelles des médias (OPM) ont organisé un point de presse, le 24 mars 2016 à Ouagadougou, en vue de dénoncer l’acharnement du Conseil supérieur de la communication (CSC) contre le bimensuel d’information « L’Evènement et d’appeler à la réforme de l’instance de régulation des médias.
Les organisations professionnelles des médias ont noté des vices de procédure dans la décision du CSC.
A en croire le président du Centre national de presse Nobert Zongo (CNP/NZ), Boureima Ouédraogo, le point de vue de l’armée ne peut être la motivation exclusive pour sanctionner un organe de presse. De ses explications, on ne peut sanctionner une personne sans l’avoir écouté au préalable.
Partant de là, les conférenciers ont appelé à une refonte du CSC, en vue de lui donner la légitimité et la crédibilité indispensables à une régulation rigoureuse de l’information, sans passion et influence extérieure .
Ainsi, les responsables des OPM ont souhaité que la refonte soit inscrite dans les travaux de la commission qui aura en charge l’écriture de la loi fondamentale de la Ve république.
Par ailleurs, le président de la Société des Editeurs de la presse privée (SEP), Lookman Sawadogo, a précisé que les OPM sont contre le CSC en tant qu’institution et non contre la présidente de l’institution, Natalie Somé. S’il y a, de son avis, tension, c’est parce que de nombreuses dérives ont été observées dans ses décisions, depuis la suspension des émissions interactives.
Mathias Lompo
BURKINADEMAIN.COM