La biennale de la semaine nationale de la culture du haut de ses 33 ans d’existence semble ne plus drainer du monde. C’est ce triste spectacle qui nous a été donné de constater lors de la cérémonie officielle d’ouverture de cette 18e édition de la Semaine nationale de la culture 2016.
A une heure de l’évènement, nous étions déjà au stade avec l’envie de ne rater sous aucun prétexte cette ambiance d’ouverture. Mais, grande fut notre étonnement de trouver les gradins pratiquement vides. Pour nous réconforter nous avions conclu que certainement les Bobolais aussi étaient gagnés par le virus de l’heure africaine. Notre espoir s’est vite amenuisé lorsque le speaker annonça autour de 16h10 mn l’arrivée du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. C’est là que nous avions réalisé que la SNC 2016 était mal partie.
Sauf mauvaise appréciation ou (décompte) de notre part, on pouvait évaluer le nombre de personnes présentes à cette cérémonie d’ouverture entre 1000 à 1500 personnes.
Même les quelques places réservées à cet effet pour les officiels étaient pratiquement inoccupées. Des artistes de renommée international comme Bill Aka Kora et Smokey ont eu le malheur d’être restés en dernière position pour leur prestation. C’est à la limite dans un stade quasiment vide qu’ils ont chanté. C’était peine perdue, pourrait-on dire.
Plusieurs questions nous sommes venues à l’esprit. Comment cette cérémonie a pu échouer sur le plan organisationnel et désavouée par la population alors que l’image du président du Faso en était associée puisqu’il était le patron de la cérémonie? Les moyens ont-ils manqué ou la communication ? La peur des djihadistes a-t-elle eu raison de Bobo ? Ou la fête de Pâques en est –elle pour quelque chose ? Heureusement que nous ne sommes qu’au premier jour du festival, attendons de voir également les autres sites de spectacles.
J.B
Burkina Demain