Il était à deux doigts d’offrir la première coupe d’Afrique des Nations d
e football au Burkina Faso en 2013 dont l’équipe nationale, les Etalons, était sortie vice-championne de cette CAN en Afrique du Sud. Chassé entre-temps et rappelé de nouveau à la tête de la sélection nationale ; Paulo Duarte, qui ne cache pas son ambition de conduire les Etalons au mondial russe de 2018, joue, ce mardi avec ses poulains, un match capital à Kampala contre les Ougandais, dans le cadre des éliminatoire de la CAN 2017 au Gabon.
C’est en leaders fortement concurrencés du groupe D des éliminatoires de la CAN 2017 que les Etalons ont effectué l’expédition de Kampala pour affronter les Cranes d’Ouganda sur leurs installations. Les Cranes totalisent le même nombre de points (6) que les Etalons qui doivent seulement leur statut de leader du groupe à la courte victoire enregistrée au match-aller le 26 mars dernier à Ouagadougou. Dans cette double confrontation directe en aller-retour, les Ougandais entendent naturellement prendre leur revanche lors de ce match retour ce mardi au Nelson Mandela Stadium de Kampala.
Les grandes ambitions de Paulo Duarte pour les Etalons
Ce match s’annonce décisif pour le coach des Etalons, le portugais Paulo Duarte qui vient de reprendre il y a quelques mois les rênes de l’équipe nationale, lui qui avait réussi en 2013 en Afrique du Sud de conduire pour la première fois le Burkina Faso à une finale de la CAN. Finale finalement perdue devant le Nigéria. Aujourd’hui, de retour à la tête de la sélection nationale après avoir mené des expériences ailleurs ; il n’est pas moins ambitieux qu’hier.
Dans une grande interview accordée en janvier dernier à notre confrère de Fasozine, Monrin Yamongbé, Duarte affirmait que l’objectif qui le tient le plus à cœur, c’est la qualification du onze national burkinabè au mondial russe de 2018. Ce qui prouve qu’il nourrit de grandes ambitions pour le Burkina. Ce qui n’exclut naturellement pas la qualification pour la coupe d’Afrique des Nations au Gabon en 2017. Dans cette perspective, il faut absolument ramener quelque chose, ne serait-ce qu’un point de match nul, de la présente expédition ougandaise.
Plus rien ne sera comme avant
La rencontre ne s’annonce pas facile, à priori. Sur leurs propres installations, les Cranes vont tout faire pour prendre la tête du groupe. Et si le président Youweri Musevi se décidait à faire autant que son homologue burkinabè à faire le déplacement du stade, la tâche sera encore plus corsée pour nos Etalons. Mais, comme dit souvent chez nous, «impossible n’est pas Etalons». Et le buteur des Etalons au match-aller, Jonathan Pitroipa le disait si bien, une victoire à Kampala sera synonyme de qualification. A contrario, une défaite, nous touchons du bois, pourrait compromettre sérieusement les chances de qualification des Etalons pour la phase finale au Gabon. Cela ne fera que renforcer les doutes sur leur capacité à se qualifier. En revanche, un match nul ou une victoire pourrait les doper lors des prochains matchs.
En tous les cas, nos représentants ont l’obligation de faire le boulot que nous attendons d’eux. Paulo doit faire un coaching gagnant et les joueurs alignés pour ce match se doivent d’être à la hauteur des attentes du peuple burkinabè. Ne dit-on pas que plus rien ne sera comme avant ?
Jacob Kouda
Burkina Demain