Le secrétaire général adjoint de l ‘Union des syndicats du Tchad (UST), Goukouni Vaima, dont le secrétaire générale a été arrêté par les autorités il y a une dizaine de jours, a annoncé ce vendredi 1 avril 2016, le retrait des représentants de la société civile des différentes institutions de la République, notamment de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
« En tenant compte de tout ce qui se passe et du maintien de nos camarades en prison, nous avons décidé à partir d’aujourd’hui le retrait de tous nos camarades de plusieurs institutions dont la Ceni », a déclaré M. Vaima.
La société civile a également décidé de se retirer du Cadre national de dialogue politique (CNDP), du Conseil économique et social, du Collège de contrôle des revenus pétroliers et de l’Initiative de transparence pour les industries extractives (Itie).
« L’attitude du gouvernement ne nous permet pas de collaborer avec ces institutions car nous nous sentons bâillonnés », a ajouté Goukouni Vaina.
Cette décision fait suite au maintien en détention de quatre responsables de la société civile : Mahamat Nour Ahmed Ibedou, porte-parole de la coalition Ça suffit, Younous Mahadjir, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST), Nadjo Kaina Palmer, porte-parole du mouvement Iyina (« On est fatigué ») ainsi que Céline Narmadji, porte-parole de la coalition « Trop c’est trop ».
Par ailleurs, Goukouni Vaima a également confirmé le maintien de la marche du 5 avril, malgré son interdiction: « Nous disons que la marche du 5 avril est maintenue. Nous avons écrit au ministre de la Sécurité pour demander l’itinéraire à suivre mais le ministre a refusé », a ajouté le porte-parole de la plateforme de la société civile. « En dépit de cette décision nous allons marcher et ferons en sorte que cette marche réussisse ».
Anderson Koné
BURKINADEMAIN.COM