Le président Ismaïl Omar Guelleh est donné gagnant du scrutin présidentiel de ce vendredi à Djibouti. Pays qu’il dirige sans partage depuis 1999.
Pour beaucoup d’observateurs, l’issue de la présidentielle djiboutienne de ce vendredi 8 avril ne fait l’objet d’aucun doute. Le président sortant, Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, se succèdera à lui-même, sans coup férir ; nombre d’opposants ayant appelé au boycott du scrutin.
Situé à l’extrémité de la Corne de l’Afrique, Djibouti, petit pays d’à peine 900 000 habitants, profite largement de sa position stratégique. Près de 40% du trafic maritime mondial passe par sa capitale, Djibouti-ville, étape commerciale intournable de la zone. Cette position stratégique explique le fait que Djibouti abrite plusieurs bases militaires (française, américaine, européenne et bientôt chinoise).
Ancien auxiliaire de la police coloniale française, Ismaïl Omar Guelleh a d’abord occupé pendant plusieurs décennies le poste stratégique de chef de cabinet du premier président Hassan Gouled Aptidon, avant de lui succéder finalement en 1999. Depuis, il tient solidement les commandes du navire Djibouti. La présente présidentielle lui permettre encore de renforcer son pouvoir, fort de ses bonnes relations avec le géant éthiopien.
Martin Philippe
Burkina Demain