Ouagadougou abrite depuis ce mardi, 12 avril, une formation des transporteurs et des corps de contrôle de l’Etat sur le mécanisme de suivi des cars inter-Etats dans l’espace CEDEAO. L’ouverture a été présidée par Jean-Paul Bazié, directeur de cabinet du ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité.
Selon les statistiques de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), 7,5 millions de migrants ouest-africains habitent dans un pays de la CEDEAO autre que le leur.
Une autre étude, celle de la direction de la libre circulation et du tourisme de la commission de la CEDEAO révèle qu’en moyenne 36% des personnes traversant les frontières dans la communauté sont confrontées à des obstacles divers malgré la possession des documents de voyage valides.
Toujours, selon la même étude, 91% des migrants vers les différents pays de la CEDEAO se plaignent du coût élevé d’obtention des documents de voyage requis. A cela s’ajoute le fait que les chauffeurs de véhicule de transport de personne rencontrent eux aussi des difficultés lors du franchissement des frontières communautaires entrainant la lenteur dans l’accomplissement des formalités requises. Autant de facteurs qui impactent le bien-être des populations.
Initiative de l’OIM et de la CEDEAO soutenue par l’UE
C’est pour contribuer à lever les obstacles ci-évoqués et favoriser une meilleure circulation des personnes et des biens qu’il se tient depuis ce mardi à Ouagadougou un atelier de formation des transporteurs et des corps de contrôle de l’Etat sur le mécanisme de suivi des cars inter-Etats dans l’espace CEDEAO.
Organisée conjointement par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la CEDEAO avec le soutien de l’Union européenne ; la présente formation réunit des hommes de tenues (policiers, gendarmes, douaniers), des transporteurs, des experts de la CEDEAO de l’OIM.
Il s’agit, à entendre Jean-Paul Bazié, directeur de cabinet du ministre des transports et de la mobilité urbaine, de faire en sorte que «la route du développement passe par le développement de la route».
Cela est vraiment fondamental, assure le directeur de la libre circulation et du tourisme de la CEDEAO, N’Faly Sanon, qui a salué l’engagement du Burkina sur cette question de la libre circulation des personnes et des biens.
Lancement du comité national de suivi
«En prônant l’intégration des peuples, la commission de la CEDEAO est en phase avec l’histoire dans la mesure où les populations de l’Afrique de l’Ouest se caractérisaient, bien avant la colonisation, par leur mobilité à travers des mouvements migratoires qui ont pris place essentiellement dans la sous-région», a indiqué pour sa part, le chef du Bureau pays de l’Organisation internationale pour les migrations au Burkina Faso, Abdel Rahmane Diop.
Après les travaux en salle, il est prévu des sorties de terrain dans des gares de Ouagadougou
En fait, le présent atelier de formation marque le lancement du Comité national de suivi de la libre circulation des véhicules de transport des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO.
Martin Philippe
Lydie Botoni et Nadia Compaoré (Stagiaires)
Burkina Demain