En Syrie, le président Bachar el-Assad, fort de ses succès militaires contre la rébellion, a provoqué et obtenu ce mercredi 13 avril, la tenue d’élections législatives dans les zones contrôlées par Damas.
Quelque 5 millions de Syriens sur un potentiel de 22 millions se sont rendus aux urnes ce mercredi dans le cadre de législatives auxquelles sont candidates 11 000 personnes pour 250 sièges à pourvoir. Le scrutin se tient dans les zones sous contrôle du pouvoir de Damas, le pays n’étant pas encore totalement pacifié. A l’origine de ces élections aux forceps, le président syrien, président Bachar el-Assad, accompagné de son épouse, a naturellement accompli son devoir civique devant caméras, histoire de donner l’exemple.
Et si ces élections, contestées par l’opposition et les pays occidentaux, se déroulent bien, Damas pourrait évidemment s’en servir dans les futures négociations avec son opposition. Damas pourrait simplement demander aux rebelles de taire les armes et les attentats et de se joindre au processus de retour à la normalité enclenchée avec les présentes législatives. Reste à savoir si cette stratégie du fait accompli marchera et suffira à mettre fin à l’interminable guerre syrienne? Une guerre meurtrière qui dure depuis 2011.
Martin Philippe
Burkina Demain