Le syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER) a organisé un sit-in, le 20 avril 2016 à Ouagadougou, pour manifester contre l’ouverture des concours professionnels aux instituteurs.
Les premiers manifestants ont pris d’assaut la devanture du ministère en charge de la fonction publique dès 6 h du matin pour une pause de 5 h de temps. Ils étaient munis de Vuvuzélas, de sifflets et de pancartes. Pouvait-on lire: « Respectez notre corps de métier », « Plus rien ne devait être comme avant mais malheureusement c’est toujours comme avant »,« l’application de la loi ne faiblit pas votre pouvoir, mais au contraire l’affermit ».
Le Secrétaire général du SYNAPAGER, Wendyam Zongo, a indiqué que le syndicat a envoyé des lettres aux ministres de la fonction publique et de l’éducation nationale pour manifester son mécontentement. De ses explications, les autorités ont reconnu que la requête était légale et légitime. Et elles ont demandé que les instituteurs participent au concours cette année, pour la dernière fois. A l’en croire, le SYNAPAGER avait rejeté catégoriquement la demande.
Fort de cela, Wendyam Zongo a dit que son syndicat a déposé un recours en annulation de la décision auprès du Conseil d’Etat. C’est pourquoi, il a dit ne pas comprendre que le ministère en charge de la fonction publique a décidé, le 18 avril dernier, d’ouvrir les concours aux instituteurs, malgré le contentieux administratif en cours. « Nous sommes un syndicat responsable et nous pensons que dans ce pays-là, on doit privilégier le dialogue et fortifier les institutions. La justice est indépendante et il n’y a pas de raison que le gouvernement outrepasse l’instance habilitée à nous départager », a avancé Wendyam Zongo.
Pour l’heure, le syndicat a menacé de boycotter toutes les étapes du processus du concours et appellera ses adhérents à ne pas déposer de dossiers, s’il n’était pas attendu.
De fait, les attachés d’administration scolaire et universitaire (AASU) et les attachés d’intendance scolaire et universitaire sont près de 400 à postuler pour 49 postes de conseillers à pourvoir (26 CASU et 23 CISU). Et SYNAPAGER craint que le nombre soit porté à 7000 avec les instituteurs.
Mathias Lompo
Burkina Demain