L’Union pour le progrès et le changement (UPC) a organisé un point de presse, le 21 avril 2016 à Ouagadougou, en vue de donner sa version de la crise qui secoue le parti du lion.
UPC

La Direction du parti a unanimement condamné les actes d’indiscipline dont se seraient rendus coupables les deux membres du Bureau politique national (BPN), Louis-Armand Ouali, deuxième-vice-président et de Bruno Kafando, secrétaire général du parti au Kadiogo.

Selon les responsables de l’UPC, ces deux leaders ont violé le règlement intérieur et les principes du parti. Le troisième vice-président, Amadou Sanon, a dit que la suspension de Bruno Kafando s’est faite en respect des dispositions qui régissent la vie du parti, en attendant son exclusion prochaine, conformément à l’article 63 du règlement intérieur.
«La dernière participation du camarade Ouali à une activité statutaire de l’UPC remonte au congrès du parti tenu les 27 et 28 juin 2015. Depuis lors, il a brillé par ses absences chroniques aux sessions du SEN malgré son titre de deuxième vice-président», a ajouté M. Sanon qui a relevé sa surprise de constater que ce «grand absent invite le parti à faire une coalition avec le MPP à travers la presse alors qu’il ne n’avait jamais exprimé cette position».

Plus amer, le porte -parole de l’UPC, Rabi Yaméogo, a trouvé des explications à leurs agissements. Il les met sur le compte d’un complot sous-tendu par l’égoïsme. Il juge irresponsable l’attitude de M. Kafando qui a présidé aux destinées du parti dans la province du Kadiogo. «Durant son passage à ce poste de secrétariat général provincial, il a étalé son incompétence notoire à fédérer les militants, à prendre des initiatives et à faire fonctionner le parti dans la province, chose qui a eu pour conséquence la dissolution du bureau qu’il dirigeait en Assemblée générale et la nomination d’un autre», a t-il laissé entendre.

«Nous sommes au regret de dire que nos deux ex-camarades sont guidés par leur tube digestif. Ils sont dans une situation peu enviable au plan financier. Ils espéraient donc qu’au sortir des scrutins couplés, l’UPC irait à la soupe afin qu’ils puissent profiter. Nous disons non, car à l’UPC, il n’y a pas de place pour la compromission. Ils peuvent démissionner du parti au lieu de raconter des ragots», a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, les animateurs de presse ont parlé des prochaines municipales. A les en croire, le parti n’a attaqué aucune liste étant donné que cette prérogative est laissée aux citoyens. Et une vingtaine de recours en attente d’être examinés ont été déposés dans les arrondissements 3, 8 et 12 de Ouagadougou et les communes rurales de Saaba et Tanghin Dassouri.

Mathias Lompo
Burkina Demain

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