Le chef du parti d’opposition sud-africain des Combattants pour la Liberté Economique (EFF), Julius Malema, a affirmé dans une interview à Al-Jazeera, qu’il n’excluait pas de recourir à la violence pour renverser le gouvernement.
« Nous n’avons pas peur de l’armée, nous n’avons pas peur de nous battre. Nous allons combattre », a expliqué Julius Malema qui a été relancé par le journaliste qui voulait savoir s’il était prêt à prendre les armes. Et Malema a répondu sans ambiguïté : « Oui complètement, je le pense. Nous allons perdre patience très bientôt et nous allons faire partir ce gouvernement à la pointe du fusil ».
« Nous sommes une organisation pacifique (…) mais le gouvernement répond avec tant de violence. Ils nous frappent au Parlement, ils envoient les soldats quand les gens protestent », a déploré Julius Malema.
Depuis plusieurs mois, les EFF réclament le départ du président sud-africain Jacob Zuma qu’ils accusent d’avoir corrompu le pays.
Régulièrement, les députés du parti de Malema perturbent les séances parlementaires en interpellant la présidente de l’Assemblée sur des points de règlement ou en scandant des slogans anti-Zuma.
L’an dernier, ils avaient été expulsés manu militari par la sécurité du parlement, après des échanges de coups de poing.
Julius Malema, 35 ans, qui se fait appeler « Commandant en chef » par ses supporters, a été exclu de l’ANC, le parti au pouvoir, en 2012 quand il dirigeait alors la ligue des jeunes du parti.
Il a fondé un an plus tard les EFF, parti de gauche radicale, qui ont fait son entrée au Parlement lors des dernières élections législatives de mai 2014, où ils ont obtenu 6,35% des voix et 25 députés, devenant la troisième formation politique du pays.
Les EFF espèrent confirmer leur ancrage dans le paysage politique sud-africain lors des prochaines élections municipales qui se tiendront le 3 août.
Anderson Koné
Burkina Demain