Visé depuis le 16 avril dernier par une procédure disciplinaire engagée par le Secrétariat exécutif national de son parti, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Bruno Kafando, secrétaire général de la section Kadiogo de l’UPC, revient dans cet écrit sur les faits à l’origine de cette procédure disciplinaire à son encontre et aborde la gestion de l’affaire au sein du parti. Pour les faits, Bruno Kafando persiste et signe : si rien n’est fait pour revoir la gouvernance au sein de l’UPC, l’échéance présidentielle de 2020 risque d’être un autre Waterloo pour le parti de Zéphirin Diabré. Lisez plutôt !
«En ce qui me concerne, Bruno Kafando, j’ai eu à prendre connaissance comme tout le monde du contenu de cette décision par voie de presse. Cela se passait le week-end du samedi 16 au dimanche 17 avril 2016. Mais, pendant que je m’attendais à recevoir une lettre ou une note des instances du Parti allant dans ce sens, qu’elle ne fut pas ma surprise ce lundi 18 avril 2016 aux alentours de 13h 30-14h, de recevoir la visite d’un huissier de justice, venu me remettre le courrier, estimant qu’il ne revenait pas à une structure externe au Parti, fusse-t-elle auxiliaire de justice, de me faire parvenir un courrier interne à l’UPC, surtout si cela concerne cette procédure disciplinaire annoncée en grande pompe dans la presse. S’engage alors entre le commissionnaire et moi de vives discussions avec au bout du fil, le responsable lui-même du Cabinet commis à cet effet. Tous deux, voulaient coûte que coûte m’obliger à prendre ce courrier. Si je m’obstinais dans mon refus, me disaient-ils, ils ont le droit, d’un ton plus ou moins menaçant, de laisser ce courrier chez moi contre mon gré. Vous imaginez un peu le climat dans lequel ont eu lieu ces échanges. Finalement l’huissier a accepté de retourner avec le courrier, car pour moi ce n’est pas la voie indiquée pour me faire parvenir un courrier administratif venant de mon Parti(…).
J’estime en effet pour ma part qu’à l’UPC, nous avons un Secrétariat Général, un siège où des jeunes dévoués au Parti acceptent distribuer sans problème. C’est d’ailleurs de cette manière que nous avons toujours travaillé au sein du Parti. Pourquoi utiliser alors un cabinet d’huissier pour mettre en branle cette procédure disciplinaire à mon encontre si ce n’est que pour faire encore du show politique dont est coutumier le Président du Parti. Peut-être pense-t-il m’impressionner, en décidant de convoyer ledit huissier chez moi à 14 h, avec sa voiture personnelle. Son chauffeur et l’agent chargé de sa sécurité (tous les deux que je connais parfaitement bien) attendaient dehors, la voiture en état de marche. Pourquoi tout ce show alors qu’il fallait tout simplement m’envoyer ce courrier comme d’habitude. Mais comme c’est de cette manière que fonctionne à présent notre Parti, cela ne m’a pas étonné outre mesure. En dehors même de cette voie purement administrative dont je parle, combien de fois je suis allé moi-même porter du courrier ou autre document au Président du Parti qui habite non loin de chez moi et combien de fois lui-même s’est déplacé chez moi quand il avait besoin de moi ?
Ceci pour dire que s’il s’agissait vraiment de cette procédure disciplinaire contre moi, il n’y avait vraiment pas besoin de quoi ‘’fouetter un chat’’ et de sortir de notre cadre administratif habituel pour me faire parvenir du courrier. C’est tout simplement un abus excessif d’autorité que d’amener un huissier à venir me ‘’violenter’’ à domicile. Ce n’est certainement pas l’efficacité qu’on recherchait à travers cette manière de procéder. La preuve, je n’ai jamais reçu ce courrier. Je n’en ai pris connaissance que ce mercredi 20 avril 2016, en ouvrant ma boîte mail. Peut-être que la messagerie aurait été la meilleure voie, pourquoi pas ? Ce sont justement ces types de pratiques que nous dénonçons dans ce rapport qui fait tant jaser. Nous sommes visiblement ici en présence d’une tentative d’intimidation qui vous donne déjà un aperçu de ce qui pourrait advenir demain, si d’aventure…
On vous obligera peut-être à ce moment à prendre ce type de courrier, non plus à 14h mais à minuit, avec certainement des kalachnikovs pointées sur votre tempe. Ce serait malheureusement des moments où on s’écriera partout en disant : «Mais où sommes-nous là et dans quel pays sommes-nous ?». Mais, ce serait déjà bien trop tard. Ce cas de figure que nous venons de vivre n’est, ni plus ni moins, qu’un exemple parmi tant d’autres. Ils prouvent si besoin en était encore, que notre Parti est en train de basculer, de glisser doucement mais surement, vers des lendemains incertains si on continue avec de telles manières de faire. Celles-ci s’apparentent incontestablement à ce que nous avons déjà identifiées tout au long de ce rapport, comme étant des dérives de type autoritaire, autocratique, despotique, totalitaire, voire dictatorial. Elles sont tellement pernicieuses et insidieuses qu’elles sont en train de s’installer sans qu’on y prête vraiment attention. Ce n’est pas de l’imaginaire, les faits sont-là, bien réels et bien palpables pour ceux qui veulent vraiment ouvrir les yeux.
Nous voudrions donc saisir cette occasion, pour inviter tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté au sein de l’UPC à se ressaisir et oser regarder la réalité en face. Il ne faut pas continuer à se voiler la face. Il faut essayer de voir vraiment ce qui se passe dans notre Parti. On essaye subtilement de détourner l’attention de tous les honnêtes citoyens, en leur faisant croire que nous sommes instrumentalisés, achetés et que sais-je encore, pour écrire et déstabiliser le Parti. C’est pourtant tout le contraire. Il faut que certaines personnes aux côtés du Président prennent leur courage à deux mains, pour faire comprendre au Président de l’UPC qu’il est de l’intérêt du Parti de s’arrêter pour s’attaquer aux véritables problèmes que nous soulevons, au lieu de chercher comme d’habitude à botter en touche et à chercher de faux-fuyants pour détourner subtilement l’attention des uns et des autres, des vrais problèmes qui se posent à notre Parti. Il faut qu’il apprenne à se dompter, à devenir un tout petit peu sage, pour pouvoir diriger ce pays. Qu’il sache raison garde. Qu’il garde son calme, son sang froid et qu’il ait la tête froide pour s’attaquer aux véritables problèmes que nous soulevons, au lieu de chercher à diaboliser ceux qui ont le courage de lui apporter la contradiction. Personnellement, ceux qui me connaissent un tant soit peu dans le cadre de ce Parti, savent et lui-même Zéphirin DIABRE le sait, que je ne suis pas de cette race d’hommes qu’on peut corrompre ou manipuler. Jamais, au grand jamais, rien dans ce monde ne peut m’enlever cette intégrité et cette dignité dont je jouis autour de moi et que je porte fièrement en moi, dans ma chair, dans mon corps, dans mon âme, dans mon esprit et de tout mon être de Burkindi. Je voudrais dire à ceux qui me connaissent vraiment que «Bruno Kafando restera toujours Bruno Kafando». Qu’ils se rassurent, il n’y aura jamais de Bruno Kafando travesti et dénaturé, surtout, surtout pas par cette politique politicienne de bas niveau qui avilit l’Homme. Je refuse de patauger dans la boue et de nager dans le goudron comme aimait à le dire quelqu’un de Grand (Lui au moins !). Inutile donc de répondre aux propos de chiffonniers du Porte-parole du Parle qui parle comme quelqu’un qui sort de sa cuite matinale du cabaret d’à côté. Ce n’est certainement pas à mon âge qu’on apprend à se prostituer, parce qu’on veut ‘’manger et boire’’, mais ‘’manger et boire quoi, que je n’ai pas pu boire et manger sur cette terre !’’.
Allez-y chercher vos arguties politiques contre moi ailleurs. Personne au monde, je dis bien personne au monde ne peut m’amener à contribuer à écrire ce que nous avons écrit dans ce rapport. C’est un rapport qui sort du tréfonds de nous-mêmes, de nos tripes, des tripes de ceux qui ont tout donné pour construire ce Parti. C’est parce que nous sentons que l’idéal pour lequel nous nous sommes battus est aujourd’hui trahi et bafoué que nous nous redressons pour dire non, non à l’imposture, non à la félonie. Nous ne saurions cautionner la forfaiture. Mais comme la vérité finit toujours par se savoir, nous osons espérer que la LUMIERE DU DIEU TOUT PUISSANT illuminera une fois de plus le Burkina Faso et nous éclairera tous à ce sujet. Qu’il en soit ainsi et il en sera ainsi ! ‘’Excommunier’’ aujourd’hui du Parti un certain Armand Ouali ou un certain Bruno Kafando ou encore ‘’Pierre ou Paul’’, ne changera rien à la situation réelle du Parti. Il faut tout simplement avoir le courage de s’asseoir pour examiner froidement les problèmes que nous posons. Ce n’est pas compliqué. Il s’agit d’examiner tout simplement la question de cette gestion solitaire et scabreuse introduite dans notre Parti et qui nous a malheureusement conduits à ce désastre de 2015.
C’est au Président de notre Parti à qui il faut demander des comptes. C’est à lui qu’il faut adresser une lettre de demande d’explication et non à nous autres. Que tous ceux qui s’érigent aujourd’hui en défenseur zélés pour défendre bec et ongles l’indéfendable, sachent qu’ils seront tôt ou tard les victimes de cette politiques de management fondée sur l’égoïsme et l’égocentrisme où l’égo surdimensionné de certains ne laisse place à personne, sauf à ceux qui savent ramer et ‘’s’aplaventrir’’. Quant à nous, nous nous tiendrons toujours debout et nous nous redresserons chaque fois, pour faire face à la félonie, à la roublardise, à la supercherie et à l’imposture. C’est de notre devoir et de notre rôle et nous l’assumons entièrement, en tant que ‘’Gardiens du Temple’’. La VERITE tôt ou tard finira toujours par triompher. En tout état de cause et nous le répétons ici, si rien n’est fait pour revoir cette manière de nous gouverner et nous conduire, l’année 2020 risque d’être pour nous un autre Waterloo ou simplement un Bolibana. A bon entendeur salut !
QUE LA PAIX ET LA LUMIERE DU DIEU TOUT-PUISSANT ABONDENT TOUJOURS SUR LE BURKINA FASO ! »
Pour Les ‘’GARDIENS DU TEMPLE UPC’’
Bruno KAFANDO, Membre Concepteurs/Fondateurs de l’UPC
Burkina Demain