Comme annoncé il y a quelques jours, Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique (CFOP), a conduit ce mardi une délégation à la Bourse du travail pour rencontrer les responsables syndicaux.
A la tête d’une délégation d’opposants affiliés à l’institution qu’il dirige, en l’occurrence le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré a rendu ce mardi 26 avril 2016 une visite de courtoise aux syndicats à leur quartier général de la bourse du travail. Occasion pour le chef de l’opposition burkinabè de saluer le rôle qu’ont joué les syndicats dans l’avancée de la démocratie dans notre pays, en particulier pendant l’insurrection d’octobre 2014 et le putsch de mi-septembre 2015. La présente rencontre était également une opportunité pour l’opposition de prospecter des pistes de collaboration avec les syndicats. «Nous pouvons travailler ensemble», a laissé entendre Diabré.
«C’était un devoir pour l’opposition, qui reprend service, de venir rendre une visite de courtoisie aux centrales syndicales et aux syndicats autonomes et de voir comment nous pouvons travailler ensemble dans les domaines spécifiques qui se croisent. C’est-à-dire que si nous arrivons à trouver une plateforme commune, nous pourrons avancer dans le combat commun», renchérira pour sa part, Jean Hubert Bazié, président de la Convergence de l’espoir, membre du CFOP.
Les préoccupations des syndicats
Du côté des syndicats, l’on se félicite de cette démarche de l’opposition mais l’on reste avant tout attaché aux missions traditionnelles, à savoir la défense des intérêts moraux et matériels des travailleurs, la justice sociale, la lutte contre la vie chère. Sur la question de la justice, les syndicats insistent sur la nécessité de rendre justice aux martyrs de l’insurrection populaire et du putsch du 16 septembre 2015.
Aussi, ils n’ont pas manqué d’égrener les préoccupations du monde du travail. Il s’agit, entre autres, de l’application de la loi 081 portant statut général de la Fonction publique, de la relecture du Code du travail, de la baisse significative des prix des hydrocarbures et de la réduction du prix du bail dans les marchés et yaars.
«Des revendications légitimes», selon l’opposition
L’opposition semble sur la même longueur d’onde que les syndicats sur les préoccupations évoquées par les syndicats. Mieux, elle a saisi l’occasion pour exhorter le gouvernement à donner une suite favorable à ces revendications sociales jugées légitimes.
Naturellement cette position de l’opposition ne pouvait que plaire aux syndicats.
«Sur un certain nombre de points, nous pouvons avoir une vision commune afin d’unir nos forces pour pouvoir avancer sur un certain nombre de choses», se félicite Augustin Blaise Hien, président du mois de l’Unité d’action syndicale.
Et Bassolma Bazié de la Confédération général du travail de tempérer : « Si l’opposition est dans la bonne marche, nous allons l’encourager. Mais si elle marche de travers nous allons aussi le dénoncer».
Mathias Lompo
Burkina Demain