La population de Dédougou s’en est pris, le mardi 3 mai 2016, aux gendarmes, incendiant des domiciles. Les raisons de ce défoulement de colère, la mort d’un gardé-à-vue, Salif Bokoum au Centre hospitalier régional (CHR) de Dédougou.
Bilan, des domiciles en feux, des rues bondées de projectiles. Ainsi, le commandant de la Brigade de recherche et celui du commandant de la Brigade territoriale ont vu leurs cours saccagées puis incendiées.
A l’origine des faits, un cambriolage au domicile du Commandant de la gendarmerie de la ville. Dans le cadre de l’enquête de cette affaire, trois présumés délinquants sont arrêtés et détenus , le 27 avril dernier.
C’est ainsi que dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 mai 2016, M. Bokoum trouve la mort.
Selon la gendarmerie, ce dernier serait mort des suites d’une maladie, car il souffrait d’une forte fièvre. Or, la population estime que la victime a succombé des suites des sévices corporels infligés par les forces de l’ordre.
Les autorités administratives et coutumières ont tenté de calmer les manifestants en vain. Le chef de canton de Dédougou même a été lapidé pour avoir tenté de raisonner les manifestants.
Ali Drabo
Burkina Demain