Pour une meilleure maîtrise par les journalistes burkinabè de la problématique des filets sociaux et des questions y afférentes, la Représentation Nationale de la Banque mondiale a organisé à leur profit une formation. L’atelier, qui s’est tenu les 9 et 10 mai 2016 à Bobo-Dioulasso, a connu la présence du Représentant-Résident de la Banque mondiale, Cheick Kanté.
Ils étaient une trentaine de journalistes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso à participer, les 9 et 10 mai 2016 à Sya, à l’atelier de formation de la Banque mondiale sur les filets sociaux. L’atelier avait pour objectif de renforcer les capacités des journalistes sur la problématique des filets sociaux, notamment la définition du concept, les enjeux des filets sociaux, leurs mécanismes de financement et de mise en œuvre, les impacts et les résultats escomptés.
Le développement des projets et programmes des filets sociaux étant récent dans notre pays, les journalistes ne maîtrisaient pas toujours les contours de la question. La présente initiative de renforcement des capacités des Hommes de médias s’est avérée plus qu’indispensable.
Filets sociaux, un thème important à la Banque mondiale
Abordant les filets sociaux dans son intervention à l’ouverture de l’atelier, le Représentant Résident de la Banque mondiale, Cheick Kanté, dira que c’est un «thème important» aussi bien pour le gouvernement que pour la Banque mondiale. Parce qu’il permet «à travers des mécanismes innovants d’atteindre les populations les plus vulnérables et de s’assurer que les pauvres sont pris en compte dans les programmes sociaux, et surtout de s’assurer que ceux qui sont juste au seuil de la pauvreté ne retombent pas dans une pauvreté absolue».
Sur l’initiative même de la présente formation, Monsieur Kanté s’exprimera en ces termes : «Nous avons estimé avoir cet atelier avec les professionnels pour les outiller en termes de connaissances, de ressources pour qu’ils puissent mieux relayer sur cette thématique importante et enfin, nous aider à diffuser l’importance de la prise en charge de la population vulnérable dans nos programmes».
Par la voix de leur porte-parole, Abdoulaye Tao, directeur de publication délégué de L’Economiste du Faso, les journalistes ont exprimé leur gratitude à la représentation nationale de la Banque mondiale du Burkina pour cette opportunité de renforcement de capacités. Et de souhaiter que cela contribue à davantage productions médiatiques sur la problématique des filets sociaux afin que les populations soient elles-aussi bien outillées.
Plusieurs communications servies
La formation a été ponctuée par plusieurs communications. C’est d’ailleurs le Représentant Résident Kanté qui donnera le top de départ des communications en faisant un exposé sur le groupe de la Banque mondiale, ses composantes, ses mécanismes de fonctionnement et de financements, etc.
Il y a eu ensuite d’autres communications assurées, entre autres, par Gilberte Kèdoté, spécialiste de la protection sociale à la Banque mondiale ; Moussa Zorom du Conseil national de la protection sociale ; Cyrille Ganou, coordonnatrice du Projet filets sociaux «Burkin naong sa ya» ou «la fin de la misère» ; Abdourahmane Traoré du Projet emplois des jeunes et développement des compétences du Burkina Faso (PEJDC-BF).
Toutes ces communications aussi intéressantes les unes que les autres ont donné lieu d’échanges fructueux entre communicateurs et participants de l’atelier.
Au finish, l’initiative aura atteint ses objectifs à la grande satisfaction des modérateurs, Lionel Yaro, chargé de communication à la Banque mondiale et Nadoun Coulibaly, journaliste à Sidwaya.
En clair, au sortir du présent atelier, le concept des filets sociaux, ses mécanismes de financement et de mise en œuvre sont mieux maîtrisés par les journalistes. De même les actions de la Banque mondiale par rapport au financement des filets sociaux sont connues des Hommes de média.
Forts de ces acquis, les journalistes se sont engagés à jouer leur partition en produisant plus et à faire en sorte que la problématique des filets sociaux soit mieux gérée au Burkina Faso pour une croissance plus inclusive et moins de pauvres.
Car, malgré un taux de croissance de plus de 4% affiché ces cinq dernières années, le Burkina Faso a encore un taux de pauvreté préoccupant de 40,1%. Il est donc plus que jamais nécessaire de renforcer l’efficacité des filets sociaux.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain