Le point de presse hebdomadaire a eu lieu, ce 12 mai 2016 à Ouagadougou. A l’ordre du jour, l’application de la loi 081, le remplacement du commissaire du gouvernement au tribunal militaire et l’incivisme.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément Sawadogo a indiqué que l’adoption du décret d’application de la loi 081 permet de fixer les modalités de reversement des agents de la Fonction publique dans les dispositions de la loi n° 081-2015/CNT en date du 24 novembre 2015.
Elle met aussi fin à la disparité entre fonctionnaires et agents contractuels. « C’est une meilleure configuration du dispositif de gestion des agents publics de l’Etat qui est opéré avec ce décret qui vient en application de la loi 081», a avancé Clément Sawadogo qui a relevé que le décret détermine le classement indiciaire pour chaque catégorie d’agent, chaque classe, l’indice correspondant au premier et à son dernier échelon.
Partant de là, le ministre a déclaré que des agents se retrouveront avec une augmentation « substantielle » de revenus, en précisant que » Ce n’est pas une augmentation de salaire à un taux fixe pour tous…Pour certains agents, c’est plus de 10 ou 15% de gain, voire plus, par rapport à leur ancienne rémunération ».
De ses explications, l’incident financier sera faible au niveau des ex- contractuels, que des « anciens » fonctionnaires. A la question de savoir quand cela pourrait être constaté sur le bulletin de paie, il a dit que la suite du dossier est technique; il faudra d’abord reconfigurer le dispositif informatique du SYGASPE en fonction de la nouvelle grille indiciaire. A l’en croire, l’Etat devra débourser 20 milliards 800 millions F CFA pour supporter ces charges.
Des mouvements au tribunal militaire
Abordant la question du remplacement du commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel, Norbert Koudougou et du juge civil, Sébastien Rapademnaba, le ministre en charge de la justice, René Bagoro a dit que c’est normal. De ses aveux, le commissaire du gouvernement est le représentant du ministre de la Défense, actuellement le chef de l’Etat. Au regard de la « situation », ce dernier a exprimé le besoin de le remplacer par quelqu’un avec qui il peut travailler. « Seul le chef de l’Etat peut dire pourquoi il l’a remplacé « , a-t-il argué.
Parlant du juge civil, le ministre a dit qu’il avait été nommé juge délégué à la demande du tribunal militaire pour l’appuyer. Et qu’au regard de l’avancement du dossier, le Tribunal militaire a estimé que les seuls juges militaires pouvaient continuer à le gérer. C’est alors qu’il a été mis fin à ses fonctions, encore que son départ à la Cour d’appel avait crée un vide.
Mathias Lompo
Burkina Demain