Lors de la conférence publique

L’association Guide universel d’initiatives pour le développement des élèves du Burkina (GUIDEB) a animé une conférence publique le jeudi 12 mai 2016 à l’école privée Tarwendé de Ougadougou. Des échanges directs entre élèves et conférencier ont portés sur le thème de la violence faite aux filles en milieu scolaire.

Le président de l'association Guideb, Sinibasba Kiendrébéogo
Le président de l’association Guideb, Sinibasba Kiendrébéogo

Après la conférence publique du 6 novembre dernier sur le thème « le civisme scolaire en période électorale», cette fois-ci l’association Guideb va-t-en-guerre contre les violences faites aux filles en milieu scolaire. C’est ainsi qu’avec la collaboration du Centre international pour l’éducation des femmes et des filles en Afrique de l’Union Africaine (CIEFA/UA) elle a animé une conférence publique ce 12 mai 2016 à l’école privée Tarwendé sous le thème « violences faites aux filles : conséquences sur la vie d’une nation ».
Parler le même langage pour faire face aux problèmes
Passer par la sensibilisation et les conseils pour venir à bout du mal combien grandissant dans nos établissements. C’est du reste l’option de combat de l’association Guide universel d’initiatives pour le développement des élèves du Burkina (Guideb) sur les violences faites aux filles en milieu scolaire. C’est pourquoi dira le président de l’association Sinibasba Kiendrébéogo « pour faire face à ce problème récurent il faut rassembler nos élèves et les acteurs du système éducatif pour en parler. Pour lui le problème de l’incivisme en milieu scolaire revêt plusieurs formes dont celle en particulier de la violence faite aux filles.
Le président de l’association a ajouté que cette violence occasionne des déperditions, des échecs et des abandons dans le parcours scolaire de la jeune fille. D’où son invite aux différents acteurs de la chaine scolaire à parler le même langage afin de booster le fléau loin des établissements scolaires. Cela nécessite la conjugaison des efforts de tous a- t-il terminé.

Lors de la conférence publique
Lors de la conférence publique

La représentante de la marraine, Dabré Marceline n’a pas tari de conseil à l’égard des jeunes filles. Elle les a invitées à ne pas prêter le flan, car il y va de leur avenir. Il faut « éviter de vouloir faire ou imiter tous ce qu’on voit à la télé car les réalités et les cultures ne sont pas les mêmes ». Elle trouve même que « le téléphone portable est un démon pour les élèves lorsqu’il est utilisé à d’autres fins ».
« Une fille violentée est une personne moralement morte »
Le conférencier Mamadou Sawadogo d’entrée de jeu a fait savoir que toute forme de violence quelque soit sa nature a des impacts négatives sur la fille et partant sur l’avenir d’une nation. Car pris individuellement, la fille constitue un acteur de développement de sa nation.
Il trouve que la fille est celle par laquelle la société prend forme et se réalise. Il a ensuite laissé entendre que de quelque niveau que ça soit, tous les intervenants du milieu scolaire doivent faire en sorte que l’école soit un lieu de paix, un cadre d’étude serein et un rempart contre toute forme de violence.
Jeanne Traoré du centre international pour l’éducation des filles et femmes en Afrique de l’Union Africaine (CIEFA/UA), estime que c’est un phénomène qui est très difficilement vécu par les filles et les femmes. Et d’ajouté que les dégâts en la matière ne peuvent pas être mesurés tant sur le plan psychologique que morale car « une fille violentée est une personne moralement morte », conclut-elle.

L'assistance à la conférence publique
L’assistance à la conférence publique

Jeanne Traoré a aussi interpellé tous les hommes sur le fait que « lorsque vous voulez faire du mal à une fille, de grâce, pensez à votre fille, à votre épouse ou à votre sœur ? Comment vous vous sentiriez si l’acte que vous êtes prêt à poser sur la fille d’autrui devrait être posé sur votre fille ? Pour elle, cette interrogation doit être à l’esprit de chaque homme et devrait permettre à chacun de prendre « la juste mesure de son comportement».

Joachim Batao
Burkina Demain

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