Le cabinet du procureur général de la République en RD Congo a publié, le 19 mai 2016, un communiqué annonçant que l’opposant Moïse Katumbi, suspecté de recrutement de mercenaires étrangers, a été inculpé « d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État ».
« Le sieur Katumbi Chapwe Moïse, après avoir été amplement entendu par le magistrat en chargé du dossier judiciaire, a été inculpé du chef d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État (…), et placé sous le mandat d’arrêt provisoire », lit-on dans le communiqué.
À en croire une source proche du parquet, « si c’est la trahison qui est retenue comme atteinte à la sûreté extérieure de l’État, Moïse Katumbi risque la peine de mort, suivant les dispositions du code pénal congolais ». Même si la peine capitale n’est plus appliquée en RD Congo, un moratoire la commuant désormais en prison à vie.
Pour l’instant, les avocats de l’ex-gouverneur sont encore au cabinet du procureur général à Lubumbashi et n’ont pas encore réagi. Moïse Katumbi lui est toujours hospitalisé dans un centre de santé local après avoir été « brutalisé », le 13 mai, par les forces de l’ordre, selon la défense.
« Il lui loisible avec le concours de ses médecins traitants de se faire prendre par les institutions médicales appropriées ainsi que l’a suggéré le médecin légiste requis », explique le parquet général de la République.
Anderson Koné
Burkina Demain