Dans le cadre du « pèlerinage national » en Côte d’Ivoire, les évêques ont plaidé le, 22 mai 2016 à Yamoussoukro, en faveur de la libération des prisonniers politiques détenus lors de la crise postélectorale de 2010-2011.
En Côte d’Ivoire, « la réconciliation naturellement exige la libération des prisonniers dans le cadre du conflit advenu dans le pays, surtout que de ce point de vue, personne ne peut se dire innocent », a déclaré, le 22 mai, au nom des évêques ivoiriens Mgr Ignace Bessi Dogbo, l’évêque de Katiola, dans le nord du pays.
« Pour se réconcilier, il faut être libre. Pour être libre, il faut avoir la faculté d’aller et de venir sans être inquiété », a-t-il ajouté.
Cet appel à la réconciliation a été lancé lors du « pèlerinage national » initié dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde, une année sainte ouverte le 8 décembre par le pape François, qui a regroupé des dizaines de milliers de chrétiens à la basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro.
Dans la situation actuelle de la Côte d’Ivoire, le pèlerinage à la basilique de Yamoussoukro « revêt un caractère particulier, en raison de la diversité culturelle des fidèles », a souligné de son côté le père Donald Ouali, de l’archidiocèse de Bouaké.
« Ici, il n’y a pas d’ethnie, il n’y a pas de groupe politique. Ce qui nous réunit, c’est notre foi », a-t-il expliqué.
Le pèlerinage de Yamoussoukro a été un moment de communion et de partage, selon les autorités catholiques, mais aussi d’émerveillement pour des milliers de fidèles ivoiriens qui découvraient pour la première fois la basilique Notre-Dame de la Paix.
Anderson Koné
Burkina Demain