Le ministre en charge de la Justice, René Bagoro, a animé un point de presse, le 31 mai 2016 à Ouagadougou, en vue de faire le point sur l’évolution du dossier du putsch manqué de septembre dernier.
Le garde des sceaux a indiqué qu’il n’est pas dans l’intention du Gouvernement de remettre en cause « les acquis de l’insurrection notamment en ce qui concerne la justice », avec les libérations provisoires dont le dernier en date est celui du président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Comboigo. Que le gouvernement n’interfère pas dans les décisions de justice; s’il en avait la possibilité, des décisions n’auraient pas été prises, car elles ne plaisent pas forcement au pouvoir.
« Vous imaginez bien sûr que nous avons à assurer la sécurité du pays et qu’au regard du rôle que certaines personnes ont joué par rapport à la déstabilisation du pays, ce n’est pas de gaieté de cœur que nous constatons que certaines personnes se retrouvent dehors », a-t-il relevé, en soutenant c’est ainsi dans un Etat de droit.
Selon lui, il n’y a aucun deal, aucun accord tacite entre le gouvernement et les dignitaires de l’ancien régime par rapport à leur détention.
Il a avancé que la procédure du dossier du coup d’Etat avance, elle ne traîne pas. « Les juges font un travail immense et nous pensons que d’ici la fin de l’année, le dossier du coup d’Etat va être jugé », a-t-il argué.
Pour finir, Réné Bagoro a appelé la population à accepter l’indépendance de la justice dans tout son sens, avec ses conséquences, pouvant plaire ou pas.
Joachim Batao
Burkina Demain