Répondre aux questions liées à la date, à l’auteur et au pourquoi de la construction des ruines de Loropéni, voici résumé l’objectif des chercheurs du projet Lobi-Fort-Or sur le site des ruines. Ce 30 mai 2016, le ministre Tahirou Barry s’est rendu sur le site pour constater l’avancement des recherches et encourager l’équipe des chercheurs.
Sous la houlette du docteur en archéologie Lassina Simporé une équipe de 10 chercheurs investissent le site des ruines de Loropéni depuis le 9 mais dernier. Selon ce dernier l’activité de ce jour avec la presse consiste à expliquer le travail de recherche qui se passe sur le site et montrer le travail des chercheurs. Mais avant ces étapes, l’archéologue a fait visiter le projet de construction des bâtiments devant servir d’accompagnement au site.
C’est un projet de 4 ans débuté en 2015 et qui accueille en chaque mois de mai des chercheurs.
Des vestiges de témoignage
C’est une équipe composée de différents chercheurs, chacun avec un profil spécifique que nous avons visité. D’archéologues à anthropologues en passant par les céramistes, tous paraissaient engagés à décoder ce mystère que constitue ce site.
On a trouvé des hommes et femme, matériels de fouille en mains creusant par ci et par là. Sur cette aire, le docteur Kouassi Siméon le spécialiste de la céramique en Afrique de l’Ouest a donné des hypothèses sur les vestiges retrouvées.
Pour lui, certaines en formes de canaris brisés sont des « récipients qui seraient utilisés pour la conservation ou la recherche d’eau vu qu’il n’y a pas de point d’eau sur le site ». Aussi, les nombreux objets domestiques mis à jour par les fouilles permettent de dire selon le Docteur en archéologie Lassina Simporé qu’il s’agit d’un site qui a servit d’habitation.
Le ministre de la Culture, des arts et du tourisme Tahirou Barry, accompagné du gouverneur de la région, convertis en chercheur d’un jour ont aussi creusé le sol à la recherche de vestiges.
Un site construit il y a plus de 11 siècles
Les recherches portent également sur des sondages qui devront servir à décrire l’architecture et de comprendre la structure du site, puis sur des prélèvements et des relevés topographiques.
Les restes de charbon et d’artefacts ont permis d’établir les premières références pour la datation du site. Sa date de construction remonte au 11e siècle.
Après cette visite, Tahirou Barry a félicité les chercheurs pour le travail de mémoire collective qu’ils abattent. Il a déclaré que son ministère se tient disponible à accompagner les chercheurs dans l’atteinte des objectifs de la recherche.
Des bâtiments à peine construits et déjà en ruines
Le projet de construction de bâtiment sur le site des ruines de Loropéni est en difficulté. Il avait été prévu qu’un bâtiment soit construit chaque année, explique Lassina Simporé. Mais depuis deux ans aucune construction n’a été réalisée, a-t-il laissé entendre. Il a souhaité vivement qu’un musée soit construit et équipé afin d’attirer plus de visiteurs sur le site.
L’autre problème, c’est qu’on trouve des bâtiments qui ne sont même pas encore réceptionnés mais qui sont déjà pratiquement en ruine. Pour le gouverneur, cette situation est inadmissible et il faut vite fait d’interpeller l’entrepreneur chargé de la construction de ces bâtiments.
Joachim Batao
Burkina Demain