La Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB) a organisé une conférence de presse, ce 6 juin 2016 à Ouagadougou, pour exiger le respect des libertés syndicales et l’amélioration des conditions de travail et de vie.
Selon le secrétaire général de la FNBPB, Konomba Traoré, le syndicat va aller en grève de 72 h sur toute l’étendue du territoire, du jeudi 9 au dimanche 12 juin 2016. Et le vendredi 10, il y aura une marche en direction du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.
Pour lui, il va s’agir d’« exiger le respect des libertés syndicales, la reprise des boulangers licenciés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour fait de grève, le respect de tous les protocoles d’accords signés par les employeurs des boulangeries, le respect des procédures en matière de règlement des conflits dans les boulangeries et dans les sociétés de production de farine pour le pain, l’exécution de toutes les décisions de justice concernant des conflits, le respect du code du travail en matière de lock-out, la signature de la convention collective des boulangers et des pâtissiers du Burkina par tous les patrons des boulangeries et l’élection des délégués du personnel dans toutes les boulangeries et pâtisseries ».
Konomba Traoré a rappelé les licenciements de 37 travailleurs dont le secrétaire général de la FNBPB de l’époque en 1982 suite à une grève, des délégués syndicaux de la société Grands moulins du Faso en 2007, d’une cinquantaine de travailleurs dont des délégués syndicaux des boulangeries Wend-konta en 2015, d’une dizaine de travailleurs des boulangeries Wend-konta à Ouagadougou en mars 2016, de celui d’un délégué syndical et d’une centaine de travailleurs des boulangeries au Four Mixte, en avril 2016 et le 31 mai dernier.
Le syndicat a demandé d’ors et déjà l’indulgence et la compréhension de la population qui manquera certainement du pain ces trois jours, arguant que cette « grève est pour lui une lutte défensive « .
Joachim Batao
Burkina Demain