Le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE a reçu, le lundi 13 juin 2016 au Palais présidentiel de Ouaga 2 000, une délégation de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, conduite par son président, Victor P.K. POUAHOULABOU.
A sa sortie d’audience, le président de l’Union a laissé entendre qu’il désapprouve la gestion du dossier par le ministère de l’action Sociale et de la solidarité nationale: « Depuis la disparition de nos enfants, le ministère n’a pas voulu nous recevoir, pour preuve, beaucoup de demandes d’audience formulées auprès du département sont restées sans réponses ».
Selon lui, les promesses d’aides aux familles n’ont pas été réalisées: « Nous avons relevé beaucoup de manquements dans les faits et gestes de ceux qui sont chargés de traiter les dossiers de nos martyrs. Leurs gestes sont en porte-à-faux avec ce que l’on nous a fait croire depuis les premiers moments de notre insurrection ».
Et de dire: « Le Président du Faso nous a rassurés que le dossier des martyrs va être désormais rattaché à la Présidence ».
Le porte-parole de l’UFMIP, Nébon Babou Bamouni a expliqué que l’union a exprimé son mécontentement par rapport au rebondissement judiciaire contradictoire et rappelé que la justice ne doit pas constituer « une muraille de Chine ».
Il a ajouté que les mesures sociales prises en faveur des familles des martyrs sous la transition n’ont pas été réalisées en totalité. « Aujourd’hui, sur l’ensemble des mesures, seulement la somme de 150 000 F CFA prévue pour les familles dont les martyrs n’avaient pas d’enfant a été effective », s’est-il insurgé. Il a déclaré que l’UFMIP attend toujours l’octroi de logement, l’intégration d’un certain nombre de victimes à la Fonction publique et l’accompagnement des familles pour la création d’activités génératrices de revenu.
Mathias Lompo
Burkina Demain