A la faveur de l’hebdomadaire point de presse, Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Jean-Martin Coulibaly est revenu sur la crise consécutive au bras de fer entre la section des Cascades de la F-SYNTER (Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche) et l’administration locale. Lisez plutôt!
« D’abord, c’est par décret de juillet 2013, que le concours qui recrute les enseignants a été ouvert. Au niveau du comité interministériel qui a statué à l’époque (on était dans le cadre du transfert du post-primaire de l’enseignement secondaire vers l’éducation de base), il avait été convenu qu’après le recrutement, les élèves professeurs seraient repartis entre le MESS et le MENA pour leur stage pratique. A la suite de cela, lors de l’affectation qui a été effectuée, nous avons deux élèves professeurs qui n’ont pas rejoint leur poste. Ils étaient affectés dans des CEG (collège d’enseignement général). Ensuite, au niveau des CEG où ils ont été affectés, ils ont été plusieurs fois interpellés pour rejoindre mais sans succès. Il faut reconnaître qu’au même moment où la note qui les affectait dans les CEG a été prise en octobre 2015 et le 5 novembre 2015, le directeur régional en charge de l’enseignement secondaire procédait aussi à l’affectation des mêmes élèves enseignants dans des lycées. S’étant rendus compte de la confusion qu’il y a eu dans le traitement des dossiers administratifs, cette dernière notre du 5 novembre a été annulée par son auteur le 3 décembre 2015 et cette dernière note réaffectait ces différents enseignants concernés dans les CEG, conformément donc à la décision qui avait été prise au début entre les deux ministères.
Malgré ces correctifs apportés par l’administration, les seize enseignants qui étaient concernés par ces décisions administratives ont refusé de rejoindre leur poste. Suite à cela, et conformément à la procédure administrative, des communiqués de mise en demeure invitant les seize élèves-professeurs ont été diffusés ; les intéressés ne s’étant pas manifestés, nous avons demandé au ministre de l’économie de procéder à la suspension de leur salaire. Par la suite, quatorze enseignants ont rejoint leur poste d’affectation. Seuls M. Yonaba et M. Zongo ont refusé de le faire et ont donc vu leur salaire suspendu
Nonobstant cela, il est aussi important de noter que l’exploitation de cette erreur dans les actes administratifs pour ne pas rejoindre leur poste, alors qu’ils étaient en toute illégalité là où ils étaient, est quand même un défi lancé à la hiérarchie et également à l’autorité de l’Etat. Je rappelle qu’ils ont été recrutés en 2013 et qu’ils devraient faire une formation théorique d’une année, suivie d’une année de stage pratique dans les établissements et ensuite trois mois de période probatoire ; nous étions encore sous la loi 013 et non 081, pour devenir ensuite des contractuels de l’Etat. Nous avons estimé que ce comportement (normalement, la période probatoire finissait en mars 2016) qui est intervenu avant même la fin de ce stage probatoire était, de notre point de vue, complètement inacceptable. Je voudrais vraiment, ici, inviter les deux élèves-professeurs à adresser, comme demandé, les explications sollicitées et à rejoindre dans les plus brefs délais leur poste d’affectation .
Burkina Demain