Le ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF) a animé, le 16 juin 2016, une conférence de presse, suite à la sortie du président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire (UFMIP), Victor P.K Pouahoulabou, qui avait laissé entendre que les martyrs de l’insurrection populaire n’avaient pas trouvé d’oreille attentive audit ministère.
Selon la secrétaire générale du MFSNF, Fati Ouédraogo, ces propos ne sont que des allégations. « Mon département estime avoir su tenir le rôle qui est le sien aux côtés des victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat, en assurant l’écoute active des victimes, en leur apportant l’assistance psychologique et matérielle immédiate dont elles avaient besoin », a-t-elle argué.
Le directeur général de la solidarité nationale, Boukary Sawadogo a indiqué que l’action du ministère traitant individuellement les cas s’inscrit dans la légalité, et ce, conformément aux différents textes. « Même si l’association est un cadre, ce sont les individus qui constituent la cible du ministère », a renchéri la directrice du Fonds national de solidarité, Malimata Ouattara.
La secrétaire générale a rappelé l’action gouvernementale. Elle a parlé des visites gouvernementales de soutien aux familles des personnes décédées, de l’évaluation des besoins spécifiques de prise en charge de chaque victime et famille affectée et la prise en charge effective des besoins exprimés par les victimes et familles.
Le ministère a collecté 25 266 105 francs CFA sous forme de contributions de la part de donateurs divers et dépensé 62 451 850 francs CFA pour les victimes de l’insurrection populaire. 18 169 675 de francs CFA collectés contre 10 231 250 de francs CFA pour victimes du coup d’état manqué.
La secrétaire générale a noté que le ministère a apporté son soutien à 25 familles sur 26 de personnes décédées. Ils ont reçu chacun la somme de 750 000f et 438 blessés, 300 000 francs CFA. De même que sur 22 veuves identifiées pour le soutien à la création d’unités économiques, 2 ont produit les dossiers requis. Et 33 orphelins sur 43 ont bénéficié de 100 000 francs CFA de soutien scolaire ou à la formation professionnelle. Sans compter que 8 veuves identifiées attendent encore de bénéficier de logements sociaux.
Mathias Lompo
Burkina Demain