Le président de la commission d’application des peines, Adelphe Sanou, s’est prêté à nos questions, le 23 juin 2016 à Ouagadougou. Il est revenu sur le rôle de sa commission et son importance.
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La commission d’application des peines joue un rôle de régulateur et de pacification dans les prisons. C’est ce que l’on a appris du président de ladite structure, Adelphe Sanou.
 » Comme la commission donne la possibilité de libérer les prisonniers de façon anticipée, l’espoir d’une libération naît. La condition étant que ces derniers fassent preuve d’une bonne conduite pour bénéficier de ces mesures, ils ne demandent qu’à être tranquillisés. Ce qui fait que le risque de mutinerie est minimisé », avance le président de la commission.

Prenant pour exemple la grève des GSP qui dure depuis deux mois, Adelphe Sanou note que s’il n’y avait pas l’espoir d’une probable libération, il ne pense pas qu’on se serait limité à un seul cas de mutinerie à Ouagadougou.

« Donc, ce n’est pas une prime à l’impunité, c’est aussi une façon d’amener les prisonniers à se corriger. On dit bien maison d’arrêt et de correction », renchérit-il.

Selon lui, si des cas d’indisciplines avérés n’ont pas été remarqués en milieu carcéral qu’un détenu fait la demande pour une liberté provisoire, la commission n’a pas de raison de la refuser. Cela étant, il précise que celle-ci peut-être révoquée à tout moment dès lors que le bénéficiaire fait montre d’inconduite notoire et de velléité de réitération de l’infraction dans la société.

Le président Adelphe Sanou explique que ce n’est pas lui seul qui prend les décisions de libération des prisonniers. A l’en croire, elles sont prises démocratiquement par l’ensemble des membres du conseil. Ils procèdent au vote et c’est la volonté de la majorité qui est entérinée.

La commission d’application des peines est composée du directeur de la maison d’arrêt et de correction, du chef de sécurité de la maison d’arrêt et de correction, du greffe qui est le rapporteur, de deux agents de la police judiciaire ( police et gendarmerie), un représentant de l’action sociale, un représentant de la santé en la personne de l’infirmier chef de poste, un représentant des visiteurs agrées, l’aumônier de la maison d’arrêt et de correction et le juge de l’application des peines, par ailleurs président de ladite commission.

Anderson Koné
Burkina Demain

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