Les candidats aux concours de la fonction publique, session 2016, ont de bonnes raisons de se soucier. L’égalité des chances d’accès aux emplois est menacée. Et pour cause, un homme, Saïdou Birba, libéré de prison, a repris ses activités à la tête des écoles de formation « Birba formation » disséminées dans tout le pays.
BIRBA

Pour comprendre, nous avons en vain tenté de rencontrer Saidou Birba, qui donnait l’impression de nous fuir, tel on en fait à la peste.

C’est finalement au palais de justice de Ouagadougou que nous avons obtenu une oreille attentive en la personne du président de la commission d’application des peines, Adelphe Sanou. C’est ce dernier qui nous a donné les circonstances de la libération de Saidou Birba:  » Les différents textes à caractère normatif, qui régissent la commission, prescrivent qu’un délinquant primaire ou une personne condamnée pour la première fois, ayant purgé au moins la moitié de sa peine, peut prétendre à la semi liberté lorsqu’il a fait preuve de bonne conduite en milieu carcéral, en donnant des signes d’amendement et que la possibilité de récidive est très faible ». A en croire le juge Sanou, c’est l’application de ces textes qui ont présidé à la libération provisoire de Saïdou Birba, le 21 avril 2016, alors qu’il lui restait encore 4 mois de détention.

Le comportement de Saïdou Birba intrigue. A-t-il vraiment changé? Est-on vraiment sûr qu’il ne trempera pas dans la fraude pour assurer un large succès aux candidats aux concours directs qui sont formés dans ses centres?
Le moins que l’on puisse dire, l’égalité des chances d’accès aux emplois directs de la fonction publique est en péril. Il sied que les autorités administratives et judiciaires veillent au grain. Pas seulement, les organisations de la défense des intérêts des candidats, eux devraient ouvrir l’œil et le bon.

Pour mémoire, Saidou Birba avait été condamné, le 23 octobre 2015, à un an emprisonnement ferme et 500 000 francs CFA d’amende, au même moment que 21 autres personnes ayant écopées de peines oscillant entre 6 mois et 1 an, ainsi que des amendes allant de 150 000 à 500 000 Francs CFA.

Anderson Koné
Burkina Demain

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