Au lendemain du vote pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, on déplore les agressions racistes, souvent verbales, mais également physiques.
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« Quittez l’Union européenne. Dehors, la vermine polonaise ». C’est une phrase inscrite sur des petites cartes, en Anglais et en Polonais laissées aux abords d’une école primaire, à Huntingdon, dans le Cambridgeshire. Selon Sky News (liens en anglais), des membres de la communauté polonaise dans la région en ont découvert, glissées sous leurs portes.

Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la libération d’une parole raciste, encouragée par la décision du pays de quitter l’UE et les arguments de certains défenseurs du « leave », qualifiés de « xénophobes », une député travailliste a assuré qu’elle demanderait au Parlement de se pencher sur ces incidents, afin de déterminer si le référendum a effectivement joué un rôle de détonateur.

Alors que la question de l’immigration a tenu un rôle central dans les débats qui ont précédé le scrutin, des associations de lutte contre les crimes racistes s’alarment, dimanche 26 juin. La baronne Sayeeda Warsi, membre de la chambre des Lords et ancienne partisane du « leave » passée dans le camp du « remain », craint que les agressions verbales ne soient en augmentation.

« J’ai passé le week-end avec des personnes qui travaillent sur les crimes raciaux, qui les recensent », a-t-elle dit à Sky News. » Et ils ont reçu des témoignages très dérangeants de personnes disant avoir été arrêtées dans la rue et à qui l’on a dit : ‘écoutez, nous avons voté pour la sortie [de l’UE], maintenant vous devez partir. »
Selon le Cambridge Evening News, une enquête est en cours afin de déterminer qui sont les personnes derrière la distribution de ces tracts. A une centaine de kilomètres au sud d’Huntingdon, à Londres, la police s’est également penchée sur un autre délit « au motif raciste », alors que des inscriptions similaires ont été taguées sur les portes d’un centre social et culturel polonais, dans le quartier d’Hammersmith, dans l’Ouest de la capitale.

Rassemblés par The Independent (lien en anglais), les témoignages de personnes d’origine non-Britanniques inquiètes se multiplient sur les réseaux sociaux, via le hashtag #PostRefRacism, soit le « racisme post-référendum ». Sur Facebook, un groupe qui rassemble des « signes inquiétants » de cette libération de la parole raciste, rassemblent des dizaines de tweets, échanges de textos ou encore titre de journaux, dénonçant un climat de défiance, voire menaçant, à l’égard de plusieurs communautés, notamment les Polonais, les Roumains ou encore les personnes de confessions musulmanes. Ainsi, ces commentaires sont parfois adressés « à des gens et à des famille qui sont ici depuis trois, quatre ou cinq générations », relève la baronne Warsi. « L’ambiance dans la rue n’est pas bonne », poursuit-elle.

Burkina Demain

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