Plus de deux semaines après l’expiration de l’ultimatum du ministre d’Etat, ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, nous nous sommes rendus, ce 29 juin 2016 au camp CRS de Dassasgho à Ouagadougou sur les traces des 57 véhicules subtilisés du parc automobile de la Présidence du Faso.
Les éléments du camp CRS, par la voix de leur chef, ont commencé par faire une mise au point. Ils ne parleront et se contenteront de monter les véhicules qui ont été déposés à leur niveau.
Un élément est choisi pour nous guider. Il nous conduit au milieu de la cour. Là, il nous montre du doigt deux véhicules: une Toyota Hilux de type bâché et d’une Toyota V 6. Ils sont apparemment en état de marche.
Après quoi, sur renseignement, il nous conduit un peu plus loin. Quelle ne fut notre surprise. Il nous indexe, cette fois, un épave de voiture. C’est apparemment un Toyota de type 4X4. Il n’est plus qu’une carcasse, dépiécée et désossée, qui se présente sans moteur, sans capots avant et arrière.
Les questions ne manquent pas. Qui sont ceux qui se sont exécuté dans le délai des deux semaines imparti? Où sont passées les pièces de la Toyata 4X4 ? Où sont passées les 54 autres voitures dont les 9 encore neufs? Sont-elles en circulation? Au Burkina Faso? Et avec qui?
Le commandant de la compagnie, ayant refusé de répondre aux questions, renvoyant l’équipe à la hiérarchie, les regards sont désormais tournés vers le ministre d’Etat Simon Compaoré qui, à travers un communiqué en date du 23 mai, a porté l’affaire sur la place publique.
Quand réagira-t-il? Pour dire quoi? A-t-on identifié les auteurs de ce forfait? Qu’adviendra-t-il concrètement?
Ce qui est sûr, le monde n’a pas oublié que le ministre d’Etat, ministre en charge de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, par un communiqué, sommait toute personne détentrice « d’un V 8 de la Présidence », à le déposer au camp CRS de Dassasgho, faute de quoi il s’exposerait à la rigueur de la loi.
Anderson Koné
Burkina Demain