L’attaquant du Barça Leo Messi et son père Jorge ont été condamné à 21 mois de prison pour fraude fiscale. Le quadruple Ballon d’Or, 28 ans, est poursuivi pour avoir évité le paiement d’un peu plus de 4 millions d’euros au fisc.
La star argentine du football devrait cependant échapper à l’incarcération. En Espagne, les peines de moins de deux ans ne sont généralement pas exécutées. Il devra payer une amende de plus d’1,5 million d’euros.
Les faits ne sont pas contestés. A partir de 2005, alors que le quintuple Ballon d’Or était encore adolescent, sa famille a fondé une première société offshore au Belize, petit Etat d’Amérique centrale considéré à l’époque comme un paradis fiscal.
La structure était destinée à encaisser les bénéfices tirés de l’utilisation de l’image de l’Argentin. Puis en 2007, cette société est remplacée par une autre compagnie fondée en Uruguay cette fois.
Objectif: «Maximiser la valeur», des gains du footballeur, a expliqué début juin devant le tribunal un avocat, Angel Juarez, chargé de mettre en place celle-ci. Le montage imaginé par les fiscalistes aurait permis au footballeur d’éviter de verser 4,16 millions d’euros d’impôts au fisc espagnol, correspondant à ses gains avec des compagnies comme Danone, Adidas ou Pepsi-Cola entre 2007 et 2009.
Une évasion fiscale présumée qui a valu à Messi — désormais l’un des quatre sportifs les plus riches du monde selon Forbes — 21 contrôles fiscaux à partir de 2013.
Sans contester les faits, ses avocats ont tenté depuis le début du procès mardi de démontrer qu’il ne gérait pas ses affaires, déléguant tout à son père, comme il l’affirme depuis le début.
Anderson Koné
Burkina Demain