En réaction aux protestations des Organisations de la société civile (OSC) qui dénoncent «un très mauvais choix» du gouvernement ayant préféré un prêt de la BOAD à un don du Japon pour financer la réfection d’un boulevard à Ouagadougou, le ministère en charge des Infrastructures, Eric Bougma a donné sa version des faits, le 7 juillet 2016 à Ouagadougou.
Voici ce que dit la ministre Bougma: «Nous avons effectivement souhaité que ça soit la coopération japonaise qui finance en don non remboursable, la rocade sud-est du boulevard des Tansoaba (entre l’échangeur de l’Est et l’échangeur de Ouaga 2000). Nous avons entamé les démarches et les procédures dans ce sens. Il se trouve qu’à ce jour (7 juillet 2016), nous n’avons pas un accord ferme du gouvernement japonais et que les perspectives qui nous sont offertes dans la durée ne nous permettront pas de régler le problème dans le temps qui nous parait raisonnable».
Le Réseau des Organisations de la société civile pour le développement (RESOCIDE) et l’association Cercle d’éveil (CEDEV) ont dénoncé «un très mauvais choix». Puis, ils ont invité le gouvernement burkinabè «à arrêter immédiatement la procédure de prêt», le cas échéant, à l’affecter à d’autres tronçons.
Selon ces OSC, le gouvernement burkinabè a engagé en mars 2016, un prêt de 20 milliards de FCFA auprès de la BOAD pour la réfection «partielle» du boulevard, alors qu’il avait obtenu un don de 22 milliards du Japon en 2015, pour la réfection totale du tronçon.
Martin Philippe
Burkina Demain