Les militants du troisième âge de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont organisé une rencontre, ce 9 juillet 2016 à Ouagadougou pour plaider en faveur de la libération de leur leader, le Gl Djibrill Bassolé, incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de l’Armée (MACA), dans le cadre de l’enquête sur le putsch manqué de septembre dernier.
Voici comment le secrétaire général national des anciens de la NAFA, Adama Yaméogo, s’est exprimé: « Nous sommes venus demander à Roch Marc Christian Kaboré et à son gouvernement de libérer Djibril Bassolé, car après trente années de loyaux services au sommet de l’Etat, il peut les aider à développer le Burkina Faso ».
Assimilant l’arrestation de Bassolé à « un règlement de compte politique qui ne répond à aucune règle juridique », le secrétaire général national des anciens de la NAFA a souhaité sa libération : « même si c’est une liberté provisoire, ce n’est pas un problème. On ne doit pas garder quelqu’un sans preuves ».
De ses explications, « ceux qui accusent Djibrill peinent à trouver des preuves pour le maintenir en prison ».
Adama Yaméogo a résumé la situation du Gl Bassolé avec des proverbes moosé : « Même, si tu danses dans l’eau, tes ennemis diront que tu soulèves la poussière ». Cela étant, il a ajouté: « La roue tourne et les hommes forts d’hier ne sont pas forcément les hommes forts d’aujourd’hui, ni de demain ».
S’appuyant sur le verdict de la Cour de justice de la CEDEAO, rendu le 1er juillet 2016, relevant le viol du droit de Djibrill Bassolé à choisir librement ses avocats, M. Yaméogo a indiqué que la justice doit se démarquer du politique pour sauvegarder son indépendance.
A noter que le Général de la gendarmerie, Djibrill Bassolé, interpellé le 29 septembre dernier, a été inculpé le mardi 6 octobre pour haute trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat, collusion avec des forces étrangères, meurtres et coups et blessures, destructions de biens.
Anderson Koné
Burkina Demain