Le syndicat national des gestionnaires des ressources humaines (SYNAGRH) organise un sit-in de 72 h à compter de ce jour, 11 juillet 2016 à Ouagadougou. Objectif, revendiquer l’amélioration des conditions de vie, avec des indemnités.
Selon le secrétaire général du syndicat national des gestionnaires des ressources humaines (SYNAGRH), Souleymane Zoromé, trois points sont à l’ordre du jour. Premièrement, l’harmonisation d’une indemnité partagée avec les agents du ministère de l’Economie et des Finances. » Malheureusement dans l’attribution de cette indemnité que nous trouvons dérisoire, on nous déverse la somme de 10 000 francs CFA contre 20 000 francs CFA à ceux de la Solde et certains acteurs des directions des ressources humaines. Ce qui n’est pas normal, car le SIGASPE est un outil intégré qui prend en compte aussi bien les agents qui élaborent les actes administratifs que ceux qui prennent les actes financiers », a avancé M. Zoromé qui a déploré » la disparité », qui de son avis, a été instaurée par les acteurs du ministère de l’économie et des finances, depuis deux ans, 2014.
Le deuxième point vise l’harmonisation des indemnités servies lors des opérations des concours de la fonction publique. Selon Zoromé, les taux actuels, en vigueur depuis 2013, sont en déphasage avec la réalité du terrain: « la pénibilité, la servitude et les risques encourus ». Et qu’il faudrait les revoir à la hausse. Des ses explications, ils ont été adoptés, sans concertations réelles avec les acteurs de terrain. Toutefois, a-t-il dit, les responsables du ministère en charge de la Fonction publique pensent qu’il est tard, le budget étant clos. Pour lui, c’est la volonté qui manque, si elle y est , « on peut d’ailleurs sauver les deux grosses opérations de concours qui restent, notamment l’administration et la correction des concours directs ».
« Si rien n’est fait, je ne garantie pas que nos acteurs puissent participer à l’organisation des concours de la session 2016 », a-t-il menacé.
Le troisième et dernier point concerne la prise en charge des acteurs engagés dans le processus de reversement de la loi 081. A l’en croire, les agents mobilisés pour travailler dix jours n’ont pas été encore payés.
Partant de là, il a espéré que les revendications seront satisfaites au plus vite, si non, le syndicat va engager des actions fortes. Il a parlé de la suspension de sa participation au traitement des actes au niveau du ministère de la Fonction publique, des DRH et des EPE.
« Quand on dit suspension, ça peut-être de courte durée, de longue durée ou à durée illimitée. En tous les cas, nous n’avons pas la volonté d’inquiéter qui que ce soit, mais si rien n’est fait, nous allons porter un coup fatal au processus de reversement de la loi 081 », a-t-il averti.
Anderson Koné
Burkina Demain