Le ministère en charge de l’administration territoriale, Simon Compaoré a rencontré, ce lundi 11 juillet 2016 à Ouagadougou, les nouveaux élus locaux, avec à leurs têtes, les maires. Deux jours durant, ils recevront des communications autour de la thématique: « Élu local, fais preuve de citoyenneté, de recevabilité et de sociabilité ! ».
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Selon le ministre Compaoré, il s’est agi de donner le minimum qu’il faut et les donner les B.A.-BA de la gestion municipale pour leur permettre de réussir leur mission. A l’en croire, les enjeux de la gestion des affaires locales exigent une connaissance précise des défis qui attendent sur le terrain.
Sa foi, ces échanges devront permettre aux élus locaux, qui n’ont pour la plupart jamais touché la chose municipale, de ne pas commencer avec des gaffes dès le départ. Car, pense-t-il, il va de soi de se prononcer sur leurs attributions, leurs préoccupations et les attentes en début de mandat.
Simon Compaoré, après avoir rappelé que le Burkina a choisi a choisi la communalisation intégrale pour faciliter la décentralisation, depuis 2006, a indiqué que le pays a enregistré des acquis mais aussi des insuffisances. Il a mis l’accent sur la faible implication des populations dans la gestion des communes. « En effet, le défi de la participation des populations qui est lié à leur adhésion au processus, demeure entier à l’orée du cycle prochain de la décentralisation. Pour le défi de la gouvernance locale, l’impression générale qui se dégage est qu’à la fin des élections, une fois les organes délibérants et exécutifs des collectivités territoriales installés, la conduite et la gestion des affaires locales se réduisent aux initiatives des présidents et Maires ainsi que des vice-présidents et des adjoints aux Maires quand on ne passe pas tout le mandat à préparer le mandat d’après tout simplement. Ce faisant, les autres acteurs locaux sont très peu informés et moins concernés par la gestion des affaires locales », a-t-il regretté.
Parlant des communes qui éprouvent des difficultés à élire leurs maires ou en attente des recours de justice, voici ce qu’a dit le ministre Simon Compaoré : « Ce sera au conseil des ministres de décider. Mais, il n’y a pas 36 000 solutions. Si on n’arrive pas à élire un maire, c’est-à-dire que la commune va être dirigée par une délégation spéciale ».
Par ailleurs, il est prévu des séances de formation dans les régions, à partir du 18 juillet prochain, dans les localités de Karangasso Vigué et à Kantchari, ainsi qu’à Béguédo, Bouroum-Bouroum et Zogoré où les élections municipales n’ont pas encore eu lieu.
Mathias Lompo
Burkina Demain