Les membres du gouvernement, avec à leur tête, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, ont animé un point de presse, le 12 juillet 2016 à Ouagadougou, en vue de faire le point de la session ordinaire du Conseil national de la modernisation de l’administration.
En réaction à une question sur la transparence dans les nominations, Paul Kaba Thiéba, a pris l’exemple du Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale, Lassané Sawadogo, entre-temps décriée par l’Opposition politique. « Pensez-vous que moi, en tant que chef du gouvernement, je peux aller m’arrêter devant le parlement, dire que c’est zéro tolérance et ensuite, nommer quelqu’un qui a été condamné à un poste aussi stratégique où on gère la retraite des honnêtes travailleurs burkinabè » ? Il a poursuivi sous forme de questionnement: « Vous pensez que je suis assez fou pour le faire ? »
De ses explications, Lassané Sawadogo a été nommé, parce qu’il n’y a jamais eu de poursuites judiciaires contre lui, encore moins de condamnation. A l’en croire, sa contestation est venue de l’Opposition qui n’avait pas de preuves. « Amenez-moi un papier qui dit qu’il est condamné et nous en tirerons les conséquences », a-t-il argué, en décriant le fait que le DG ait été jeté en « pâture», sans aucune preuve par l’opposition.
« J’aime bien la démocratie et je suis content de vous voir, vous les Hommes de médias, car cela témoigne de la vivacité de la démocratie. Mais il faut quand même observer un minimum de déontologie en démocratie. Il ne faut pas que nos opposants jettent le nom des gens comme ça, parce qu’ils n’ont pas d’arguments. Il faut que nos opposants soient vraiment à la hauteur de notre démocratie et s’ils nous attaquent, qu’ils le fassent sur des faits mais pas avec des allégations de ce genre », a renchéri M. Thiéba.
Sur sa lancée, le premier ministre a indiqué que les Burkinabè attendent un service de qualité et qu’il faut que les agents de la fonction publique soient à la hauteur de la demande. Ainsi parle-t-il de cinq axes stratégiques pour y arriver: l’amélioration de l’efficacité et de la qualité de l’administration, la valorisation et le renforcement des capacités des ressources humaines, la promotion de l’accessibilité et de la transparence, la promotion d’une administration électronique et la promotion d’une déconcentration au service d’une décentralisation plus effective et porteuse de développement local.
Martin Philipe
Burkina Demain