Le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC), a publié ce 15 juillet 2016, une étude portant sur « Les perceptions et présomptions de la corruption dans le secteur minier au Burkina Faso ».
L’étude a porté sur 15 permis d’exploitation industrielle (dont 12 d’exploitation de l’or), 2 d’exploitation du manganèse et un d’exploitation du zinc.
Il ressort que l’obtention des autorisations ou titres miniers sans avoir suivi la procédure en la matière, la faiblesse dans l’application des sanctions des actes de corruption et l’absence de transparence dans la chaîne de production/commercialisation « incitent à plus de corruption ».
Et que « L’or du Burkina Faso pourrait mieux profiter aux citoyens et constituer un facteur de développement si le secteur n’était pas miné par la corruption ».
La contribution du secteur aurifère (12% au PIB) en termes de mobilisation de recettes, a connu un accroissement passant de 9 milliards de FCFA en 2008 à 191,4 milliards de FCFA en 2013. Ainsi, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso, depuis 2009.
Le REN-LAC a formulé des recommandations dans le sens du renforcement des structures chargées du contrôle des activités minières du pays, qui vont du recrutement et de la formation d’ingénieurs et techniciens, l’acquisition d’équipements à l’élaboration et l’adoption d’un statut spécial pour le personnel de la géologie et des mines.
Mathias Lompo
Burkina Demain