Des acteurs politiques ont organisé une conférence de presse, ce 18 juillet 2016 à Ouagadougou, en vue de « faire la lumière sur la situation » prévalant dans l’arrondissement 4 de la capitale économique du Burkina Faso.
Pour commencer le porte-parole du groupe, Hamadé Ilboudo, se décrivant comme un militant de la Gauche vers la Droite et vice-versa, a indiqué que ce sont eux qui se sont érigés contre l’élection d’Anatole Bonkoungou à la tête du conseil municipal. Son argument: » Il n’est pas le seul fils capable de conduire la destinée de l’arrondissement ». A l’entendre, ce sont eux qui, hier, se sont opposés à l’élection de Zakaria Sawadogo du CDP au profit de M. Bonkoungou.
Il prétend agir à la demande des militants de base du MPP qui leur ont intimé l’ordre de ne pas répercuter leurs voix sur Anatole Bonkoungou, car ils n’ont pas été votés pour cela.
Déplorant que le fait que le maire n’a pu être élu à la troisième convocation en date du 16 juillet dernier, Hamadé Ilboudo, s’est interrogé: » A quoi joue le haut commissaire? Et à quelle fin? »
Il a estimé ne pas comprendre que le haut commissaire de la province du Kadiogo a refusé de mettre en place l’exécutif communal, en s’appuyant sur l’article 257 du code pénal, au motif que le quorum n’était pas atteint.
» Nous estimons que l’article 257 ne saurait être appliqué dans ce cas. L’article 253 étant violé, cela suppose qu’il n’y a alors pas eu élection. Dans la même veine, l’article 257 parle de les remplacer. Remplacer qui? Ceux qui n’ont pas existé en tant que maire ou adjoint ….Que voulez-vous que l’on remplace? », s’insurge M. Ilboudo.
A noter que dans cet arrondissement, l’ODT avait obtenu 7 conseillers, le MPP, 6; le CDP, 4; l’UPC, 2 et le CMP, 1. Et une directive du MPP avait demandé aux conseillers du MPP de voter le candidat de l’ODT.
A la première convocation en date du 21 juin 2016, les élections n’avaient pas pu avoir lieu, car de nombreux conseillers n’avaient pas fait le déplacement. A la deuxième, en date du 2 juillet dernier, dix conseillers présents ont mis en place un conseil municipal. Puis, le tribunal administratif a invalidé ces élections.
Anderson Koné
Burkina Demain