Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Alioune Zanré, a animé une conférence de presse, ce 22 juillet 2016 à Ouagadougou, pour faire le point des dossiers du putsch manqué, de l’attaque de Yemdi et de Thomas Sankara.
A en croire Alioune Zanré, 77 personnes sont inculpées dans le dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015. 27 sont en détention préventive, 8, pas détenues, 9 sont en fuite et 33 bénéficient de liberté de provisoire à la date du 22 juillet 2016. « La mise en liberté provisoire n’est pas un non-lieu, un acquittement ou une relaxe », a précisé M. Zanré. Il a expliqué que ces libérations provisoires s’expliquent par l’avancée des dossiers. Pour lui, ces mises en liberté provisoire peuvent être ou non être assorties de conditions comme le paiement d’une caution, la soumission à un contrôle judiciaire. Ce ne sont ni un non-lieu, ni un acquittement ou encore une relaxe.
Selon le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le nombre de parties civiles a augmenté; il est passé de 30 à 90. « De nouvelles inculpations ne sont pas exclues », a-t-il ajouté.
Concernant le dossier Thomas Sankara et ses 12 compagnons, assassinés le 15 octobre 1987, Alioune Zanré a révélé que 13 personnes sont inculpées, 7 sont en détention provisoire et 4 non détenues. Et « Aucune liberté provisoire n’a été accordée » , avancé le Alioune Zanré.
Il ressort que deux personnes sont recherchées, en l’occurrence Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando.
Le procès du dossier Thomas Sankara pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année, a assuré Alioune Zanré qui a dit que la contre-expertise demandée par les familles des défunts a été reprise.
Le dossier Zida est revenu sur la table. Alioune Zanré a dit que la hiérarchie militaire n’est pas encore saisie. A la question de savoir si le parquet ne peut pas s’autosaisir, Alioun Zanré a répondu « non ».
Joachim Batao
Burkina Demain