La police a dispersé, ce samedi 23 juillet 2016 à Libreville une marche pacifique des opposants qui tentaient de se rendre au célèbre carrefour Rio dans le 3ème arrondissement pour poursuivre leur pression contre la Cour constitutionnelle saisie pour invalider la candidature à l’élection présidentielle du 27 août prochain, du président sortant Ali Bongo Ondimba.
Plusieurs leaders politiques connus et des candidats à cette élection ont pris la tête de la manifestation. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes pour disperser les leaders et leurs militants, a affirmé Casimir Oyé Mba, candidat à la présidentielle du 27 août.
Les opposants dénoncent une tentative d’élimination physique de certains leaders comme l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, Casimir Oyé Mba ou Léon Paul Ngoulakia (cousin germain du président Ali Bongo Ondimba).
Le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya a affirmé que la marche n’était pas autorisée parce que les organisateurs n’en avaient pas fait la demande. Ils ont plutôt adressé une lettre d’information au ministre.
Les organisateurs affirment que la loi oblige plutôt les organisateurs à informer le ministre et non à demander une autorisation, ce que conteste Pacôme Moubelet Boubeya.
Les opposants exigent le rejet de la candidature d’Ali Bongo pour cause d’acte de naissance douteux. « Ce sont des mensonges et des calomnies », déplore Ali Bongo Ondimba actuellement en tournée républicaine dans la province du Woleu Ntem au nord du Gabon.
Anderson KONE
Burkina Demain