Les conseillers municipaux de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de la commune de Saponé dans le Bazèga, ont animé une conférence de presse, le lundi 25 juillet 2016 à Ouagadougou, pour faire montre de leur refus de siéger, à cause de la trahison de leurs collègues du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
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Selon général de la sous-section UPC de Saponé, Kouliga Nikièma, les conseillers de l’opposition et du pouvoir s’étaient entendus pour élire le maire et marquer une pause de concertation, avant de poursuivre les opérations de votes avec la désignation des adjoints et autres présidents de commission.
« Le candidat du MPP s’est rendu chez celui de l’UPC-CDP pour sceller cette entente. A Saponé, on était alors soulagé, convaincu que cette fois-ci, la commune serait gérée dans la paix », a révélé Kouliga Nikièma, qui a noté que le maire n’avait pas été élu, après trois tours de scrutin, faute de majorité absolue.
Au premier tour, le MPP a obtenu 40 voix; l’UPC-CDP, 39 et un bulletin nul. Au deuxième tour, même scénario. Au troisième, le MPP, 39 voix; l’UPC-CDP, 39 et 2 bulletins nuls.
En application de l’article 253 du Code électoral, c’est le candidat le plus âgé qui a été élu, en l’occurrence celui du MPP. Et le MPP , de l’avis de M. Nikiéma, a relancé l’élection du premier adjoint au maire au lieu d’appliquer et s’est adjugé tous les 9 postes du Conseil municipal.
« Nous avons été trahis . Les conseillers n’iront pas siéger avec ceux du MPP au Conseil municipal », a martelé Kouliga Nikièma, qui propose un scénario: « Si tout le conseil municipal démissionnait, dans les 90 jours, on reprendrait les élections. Si un maire démissionne, dans la semaine qui suit, on trouve la solution ».
A noter que des femmes de Saponé ont marché le 29 juin dernier pour empêcher l’installation du maire, mais la cérémonie a eu lieu à la gendarmerie.
Joachim Batao
Burkina Demain