Le service régional de police judiciaire a auditionné la présidente d’honneur du Cadre national de concertation des organisations de la société civile (CNOSC), Safiatou Lopèz/ Zongo, le 28 juillet 2016 à Ouagadougou.
A sa sortie d’audition qui a duré près de deux heures, Safiatou Lopèz a déclaré : « J’ai répondu à la plainte.
J’ai maintenu mes propos ». A l’en croire, son organisation n’est pas d’accord avec les décisions de justice, relatives au libertés provisoires accordées aux présumés putschistes et auteurs de malversations foncières et financières. Elle a déploré encore que des gens, accusés de malversations financières soient nommés à des postes de responsabilité. Et de dire: « Si c’est pour ça, ils peuvent m’enfermer… Je suis prête à mourir pour la justice ».
A la question de savoir ce qu’elle compte faire à présent? Elle a répondu: » On attend pour la suite », avant de poursuivre: » Si nous n’avons pas reculer devant les crépitements des balles du Régiment de sécurité présidentiel de Blaise Compaoré, ce n’est pas devant les robes noires que nous allons le faire ».
Mme Lopèz a avancé que le combat des OSC n’était pas dressé contre une personne, ni même une institution, mais plutôt un système vérolé par la corruption, depuis deux décennies.
A son arrivée devant les locaux du service régional de police judiciaire, Safiatou Lopèz s’est adressé à ses partisans:
« Aujourd’hui, nous sommes là, parce que nous avons dit que nous sommes contre l’injustice. Nous sommes contre l’injustice. Nous sommes contre les juges pourris. Nous sommes contre la libération des assassins. Moi, ma position reste telle. ça n’a pas changé. Ce qui me fait mal, c’est qu’on m’appelle ici. On aurait m’appelé à la justice et les juges et moi, aurions pu nous expliquer. Il y a des juges qui sont gonflés. On va les dégonfler ».
Au nombre des dirigeants des OSC venus soutenir Mme Lopèz, il y avait Hervé Ouattara, du Citoyen africain pour la renaissance (CAR), Marcel Tankoano, du M21 et Idrissa Nogo, Mouvement/Plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA).
Anderson Koné
Burkina Demain