Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a organisé, le jeudi 28 juillet 2016 à Ouagadougou, une assemblée générale, autour de la satisfaction de sa plateforme revendicative, soumise aux autorités depuis 2013.
A la fin des débats, le syndicat a décidé d’aller en grève. Il envisage un sit-in de 24 h dans les jours à venir. « On a assez attendu, depuis le régime de Blaise Compaoré, pendant la Transition jusqu’à maintenant, notre situation n’a pas changé », a martelé le secrétaire général du SYNATIC, Sidiki Dramé.
Le secrétaire général adjoint, Aboubacar Sanfo a déploré la réaction du ministre en charge de la communication, Remis Dandjinou: « Les réponses du ministère sont largement en deçà de nos attentes. (…) Elles sont vagues et sans échéance précise. (…) Il n’y a pas de prise de mesures conséquentes pour l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs ».
M. Sanfo a dit avoir observé un recul sur certains points par rapport aux régimes précédents. En cause, l’érection de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et des Editions Sidwaya en sociétés d’Etat; la mise en application des directives de reconstitution des carrières des agents bloqués en A3, A2 et B1.
Autres revendications du SYNATIC, l’élaboration et l’adoption d’un statut particulier pour les travailleurs de médias, l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, l’arrêt des intimidations et des pressions de tout genre dans le traitement de l’information.
Parlant de l’immixtion des autorités dans le traitement de l’information, le SYNATIC est revenu sur la « sortie inquiétante et (…) de trop » du ministre Rémis Fulgance Dandjinou.
Au terme de la rencontre, le bureau du SYNATIC a appelé ses militants à rester mobilisés pour répondre aux différents mots d’ordre.
Mathias Lompo
Burkina Demain