L’opposant historique, Etienne Tshisekedi, a animé un meeting, ce 31 juillet 2016 à Kinshasa, en présence de dizaines de milliers de ses partisans, descendus dans les rues.
Parti de sa résidence dans l’est de la ville, Etienne Tshisekedi, dans une jeep, était entouré par des dizaines de motos et des centaines de personnes venues l’escorter jusqu’au lieu du meeting. Dans le cortège qui remontait le boulevard Lumumba on pouvait voir les drapeaux de plusieurs partis d’opposition.
Devant la foule, Etienne Tshisekedi a exigé la tenue de la présidentielle d’ici la fin de l’année, le départ du président Joseph Kabila le 20 décembre, la cessation des procédures arbitraires judiciaires ou autre à l’encontre des leaders de l’opposition », a clairement posé ses conditions vis-à-vis du pouvoir :
« Le 19 septembre 2016 est la première ligne rouge à ne pas franchir. Le corps électoral doit être convoqué pour l’élection présidentielle. Au cas contraire, la haute trahison sera attestée dans le chef de M. Kabila qui endosse la responsabilité du malheur des Congolais », a lancé Tshisekedi.
Vendredi, la présidence avait, elle aussi, voulu montrer ses forces. Des milliers partisans de Kabila, toujours très populaire auprès de certaines franges de la population, avaient déjà manifesté leur soutien au régime en place dans la capitale de la RDC.
Pour beaucoup de Congolais, le retour au pays d’Etienne Tshisekedi, 83 ans, représente la possibilité d’une opposition unie face au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de briguer un nouveau mandat.
Anderson Koné
Burkina Demain