Le Président du parti « Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo, a organisé un point de presse, le 4 août 2016 à Ouagadougou, en vue de parler de l’actualité nationale et de son appartenance au Chef de file de l’opposition politique au Burkina (CFOP).
Ablassé Ouédraogo a de nouveau fustigé la gestion du pouvoir Kaboré. Il a relevé les tâtonnements, les hésitations et les tergiversations, en indiquant que le Burkina Faso va mal.
A l’en croire, les populations se plaignent de la morosité, de la « rochosité » de l’économie « qui reste désespérément plombée ». Cela étant, M. Ouédraogo a avancé qu’il n’exclut pas une collaboration avec le président Kaboré dans l’intérêt supérieur du pays. Voilà comment il l’a dit: « Ça dépend de ce qu’il va m’offrir. Si je peux contribuer, pourquoi je vais refuser ? »
Parlant du coup de fil entre Kaboré et Compaoré, Ablassé Ouédraogo a dit que l’appel en lui-même n’est pas un problème. De ses explications, les deux hommes d’Etat ont des relations de famille.
« Nous avons dit que le Burkina Faso doit aller à la réconciliation. Pensez-vous qu’on peut faire la réconciliation sans que les gens ne se parlent ? Il faut bien que Roch convainc Blaise de revenir au pays pour répondre à la justice. Si cette conversation c’est pour rassurer le président Compaoré de revenir au pays, moi je salue ça ! « , a-t-il avancé.
Par ailleurs, le Président de Le Faso Autrement, relevant le verrouillage de l’article 37, a affirmé qu’il ne comprend pas pourquoi on veut prendre 5 milliards de F CFA pour investir dans l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle Constitution. Il a souhaité que les fonds soient utilisés pour payer la dette intérieure et relancer l’économie nationale.
« Nous allons aller là où nous sommes à l’aise. Nous avons décidé, en notre âme et conscience d’aller renforcer les rangs de l’opposition. Nous allons aller les aider à redresser ce que nous considérons que le pouvoir ne fait pas correctement », a déclaré Ablassé Ouédraogo.
Mathias Lompo
Burkina Demain