Au Burkina Faso, le projet de mise en place d’un schéma directeur informatique au niveau de la justice progresse. Participe de cela l’atelier d’information sur les orientations et la composition de la structure administrative et technique d’encadrement dudit schéma qui s’est ouvert ce lundi 8 août à Ouagadougou sous la présidence de Bessolé René Bagoro, ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux.
«Cet atelier sera l’occasion pour nous tous de comprendre et de nous approprier la méthodologie permettant de définir et valider les différents livrables pour une mise en place réussie du schéma directeur informatique». C’est en ces termes que René Bagoro, ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux ; a situé les enjeux de l’atelier qu’il a présidé ce lundi à Ouagadougou. L’atelier est relatif aux orientations et la composition de la structure administrative et technique d’encadrement du schéma directeur du ministère de la justice.
Pour l’expert Mouhamadou Niang, il faut simplement entendre par schéma directeur informatique, un plan quinquennal destiné à permettre aux acteurs judiciaires à mieux répondre aux préoccupations des justiciables. «Aujourd’hui, la justice est décriée mais il y a des outils qui permettent de mieux répondre aux attentes».
Pour Pierre Vincke, représentant de l’Union européenne, ce dont il est question ici, c’est du management judiciaire qui se joue à trois niveaux, à savoir le ministère de la justice, la magistrature et les citoyens. Cette interdépendance entre ces différents acteurs est nécessaire à la réussite et à l’efficacité du système judiciaire.
C’est pourquoi, pour le ministre Bagoro, la réussite de la définition du présent schéma directeur informatique passe nécessairement par l’implication totale de tous les acteurs de la justice.
Etapes antérieures du processus
Le présent atelier n’est qu’une étape dans le processus d’élaboration du schéma directeur informatique. En effet, une première phase a déjà permis de faire l’état des lieux techniques des services, les juridictions, l’inspection technique des services, les juridictions et l’administration pénitentiaire. «Elle a permis d’avoir une première photographie des forces et faiblesses de notre système d’information», a précisé le Garde des sceaux. Il y a eu le 25 mars 2016 la validation de l’orientation du schéma directeur informatique. Et il s’agit maintenant de faire connaître cette orientation aux différents acteurs et de les informer de la composition de la structure administrative et technique encadrant l’élaboration du schéma directeur informatique. Ladite structure est composée d’un comité de pilotage ; d’un comité de projet et du groupe des utilisateurs représenté par les différents groupes de travail.
Par ailleurs, rappelle le ministre Bagoro, «en 2015, le peuple burkinabè a procédé à un diagnostic profond de son système judiciaire à l’issue duquel le Pacte national pour le renouveau de la justice a été adopté le 28 mars de la même année».
Ce pacte stipule à son article 33 : «Un plan quinquennal d’informatisation du système judiciaire doit être élaboré et adopté. Des moyens conséquents doivent être alloués au ministère de la justice pour la mise en œuvre de ce plan».
Philippe Martin
Burkina Demain